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Petit format mais grande qualité

Paris
Athénée Théâtre Louis Jouvet
06/09/2006 -  et 11, 13, 15, 17, 20, 22, 24 juin 2006
La Carmencita, adaptation de Carmen de Georges Bizet
Carolina Bruck Santos (Carmen), Roger Padullés (Don José), Karen Perret (Micaëla), Carlos Aguirre (Escamillo), Etienne Hersperger (Zuniga), Aline Martin (Mercedes), Ainhoa Zuazua Rubira (Frasquita)
Ensemble Fa, Dominique My (direction)
Matthew Jocelyn (mise en scène)


Comme elle en a pris l’habitude depuis plusieurs années, la structure de formation de l’Opéra du Rhin, les Jeunes voix du Rhin, vient présenter son spectacle dans le charmant Théâtre de l’Athénée Louis Jouvet. Ces jeunes chanteurs viennent cette fois avec Carmen, ou plus exactement une réduction de celui-ci intitulée La Carmencita. Plus de chœur, plus de «gardes montantes et de gardes descendantes», une formation de chambre remplace le grand orchestre, mais l’on garde tous les airs et l’histoire n’en perd rien. La transcription pour douze musiciens par Tony Burke et Neil Beardmore (ce dernier dirigeant l’opéra lors de sa présentation en Alsace) est très intelligemment faite et mériterait de faire sa vie dans les petites salles et avec les apprentis-chanteurs. Car les rôles n’en gardent pas moins leurs difficultés, vocales et théâtrales, qui constituent de redoutables défis pour de jeunes voix.


Et la surprise est agréable : les principaux rôles sont fort bien tenus. L’Allemande d’origine mexicaine, Carolina Bruck-Santos, campe une remarquable Carmen, scéniquement très crédible et vocalement à son aise, même si elle manque de graves. L’Espagnol Roger Padullés s’investit à fond dans son rôle et son Don José en impose, la voix est ronde et chaleureuse. La Micaëla de la Française Karen Perret convainc moins par des aigus un peu durs dans l’acte III (même si la scène de la lettre de l’acte I est très belle), mais c’est également un nom à suivre. Le Mexicain Carlos Aguirre, par contre, passe à côté du rôle d’Escamillo (prononciation déficiente, timbre mou). Dominique My et l’Ensemble Fa donnent tout le piquant nécessaire à la partition. Le metteur en scène, avec ses décors Ikea, refroidit l’ambiance, mais tout est très vivant sur le plan théâtral. Même si l’on s’étonne, une fois de plus, qu’un centre de formation lyrique français comprenne si peu de Français, on a au final une soirée de qualité, enrichie par la découverte de quelques noms de chanteurs prometteurs.



Le site de l'Athénée Louis Jouvet


Le site de l'Opéra du Rhin





Philippe Herlin

 

 

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