About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Rien sur Clara

Paris
Musée d'Orsay
05/23/2006 -  
Robert Schumann : Phantasiestücke, opus 73 – Trois romances, opus 94
Carl Maria von Weber : Grand duo concertant, opus 48

Florent Héau (clarinette), Bertrand Chamayou (piano)


A l’occasion de l’anniversaire de la disparition de Robert Schumann (29 juillet 1856) et de sa femme Clara (20 mai 1896), le Musée d’Orsay propose jusqu’au 21 juin un cycle «Robert et Clara Schumann» comprenant neuf concerts, dont quatre précédés d’une conférence de Brigitte François-Sappey, essentiellement consacrés aux œuvres des époux les plus célèbres de l’histoire de la musique, auxquels se joindront parfois des «invités» plus ou moins attendus (Weber, Brahms mais aussi Olivier Greif).


Le concert inaugural s’ouvrait par deux triptyques de (Robert) Schumann, datant tous deux de 1849. Dans les Phantasiestücke, Florent Héau compense la verdeur de sa sonorité par l’intelligence et la sensibilité du phrasé. Avec le timbre plus perçant que velouté de son instrument, il fait oublier que les Romances sont habituellement confiées au hautbois, même si le compositeur n’avait lui-même pas exclu la clarinette.


Rien sur Clara, pour paraphraser le titre du film de Pascal Bonitzer, dans ce programme – il faudra attendre la suite du cycle pour découvrir le compositeur derrière la femme et la pianiste – mais Weber, en revanche, dans un esprit résolument plus brillant et extérieur, avec son Grand duo concertant (1816). En parfaite complicité avec Bertrand Chamayou, qui sort de sa réserve, Florent Héau s’amuse et joue la comédie dans les mouvements extrêmes, tout en faisant ressortir la profondeur de l’Andante con moto central, où la clarinette semble déjà adopter l’expression passionnée qui sera la sienne cinq ans plus tard dans le Freischütz.


Après une telle démonstration de virtuosité, le public ne pouvait que réclamer un bis et les musiciens concluent donc sur un arrangement de Sängers Trost (1840), premier des cinq lieder de l’opus 127 de Schumann.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com