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Romantismes à Deauville

Normandie
Deauville (Salle Élie de Brignac)
04/15/2006 -  

Antonin Dvorak : Bagatelles pour deux violons, violoncelle et accordéon, opus 47
Renaud Capuçon, Baiba Skride (violon), Jérôme Pernoo (violoncelle), Fréderic Guérouet (accordéon)
Robert Schumann : Quintette pour piano et quatuor à cordes en mi bémol majeur, opus 44
Nicholas Angelich (piano), Renaud Capuçon, Baiba Skride (violon), Antoine Tamestit (alto), Gautier Capuçon (violoncelle)
Felix Mendelssohn-Bartholdy : Octuor à cordes en mi bémol majeur, opus 20
Renaud Capuçon, Baiba Skride, James Ehnes, Alessandro Moccia (violon), Laurent Verney, Antoine Tamestit (alto), Gautier Capuçon, Jérôme Pernoo (violoncelle)


Le cinquième concert du festival de Deauville, axé sur des œuvres romantiques, débutait par une curieuse œuvre de Dvorák, des Bagatelles (1878), très dansantes et populaires, composées pour un violoniste amateur ne disposant, comme clavier, que d’un harmonium. Celui-ci était remplacé, en la circonstance, par un accordéon, lequel renforça, inévitablement, le côté populaire, voire campagnard, de pages assurément sans prétention. Leur simplicité rafraîchissante fut en tout cas parfaitement rendue par un quatuor original réuni autour de Frédéric Guérouet et son accordéon.


Le cinquième concert du festival de Deauville, axé sur des œuvres romantiques, débutait par une curieuse œuvre de Dvorak, des Bagatelles (1878), très dansantes et populaires, composées pour un violoniste amateur ne disposant, comme clavier, que d’un harmonium. Celui-ci était remplacé, en la circonstance, par un accordéon, lequel renforça, inévitablement, le côté populaire, voire campagnard, de pages assurément sans prétention. Leur simplicité rafraîchissante fut en tout cas parfaitement rendue par un quatuor original réuni autour de Frédéric Guérouet et son accordéon.


Avec l’œuvre suivante, le Quintette opus 44 de Schumann (1842), on changea véritablement de dimension. L’architecture monumentale d’une demi-heure, le charme et surtout l’urgence de ses pages enflammées furent admirablement traduits par des interprètes d’exception. Nicholas Angelich, tout d’abord, lumineux, montra qu’il excelle autant dans les pages délicates, saturées de sens de Schumann, que dans celles de Liszt. Parfaitement en harmonie avec les cordes, il n’écrase rien et sait faire chanter son piano avec elles, tout en laissant à la virtuosité toute la place nécessitée par le caractère fougueux de la partition, évidemment dédiée à Clara. Renaud Capuçon (violon), Antoine Tamestit (alto) et Gautier Capuçon (violoncelle) furent des compagnons de voyage parfaits, le violon de Baiba Skride demeurant, malgré tout, un cran en dessous. Malheureusement, le deuxième mouvement In modo d’una marcia, si intense, fut finalement moins gêné par la pluie s’abattant sur la toiture de la salle que par un cameraman de France 3 s’amusant à déplacer en permanence son trépied, puis sa caméra, un peu partout alors que le public avait été appelé solennellement au silence.


L’Octuor de Mendelssohn, d’une vitalité inouïe, composé par Felix à l’âge de seize ans, ne pouvait trouver dans les jeunes musiciens du festival que des interprètes idéals. Montrant un évident plaisir à jouer ensemble, ils surent soutenir sans encombre le rythme effréné de la partition, le Presto final étant parfaitement mené contrairement au bis le reprenant, Jérôme Pernoo au violoncelle, toujours impétueux, étant suivi par une belle débandade heureusement rattrapée sur la fin.


Au total, un concert démontrant, si besoin est, que le festival de Deauville mérite, décidément, un détour.



Stéphane Guy

 

 

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