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L’art de la conversation

Paris
Théâtre Mogador
04/03/2006 -  

Johannes Brahms : Sonate pour violoncelle et piano n° 1, opus 38
Sébastien Hurtaud (violoncelle), Alexandra Joan (piano)
Dimitri Chostakovitch : Trio avec piano n° 2, opus 67
Trio Arcadis: Anne-Claire Lantenois (piano), Amandine Ley (violon), Anne Gaurier (violoncelle)
Ludwig van Beethoven : Quatuor n° 14, opus 131
Quatuor Voce: Sarah Dayan, Cécile Roubin (violon), Guillaume Becker (alto), Julien Decoin (violoncelle)


Parmi les activités de l’Académie de l’Orchestre de Paris, les étudiants des deux conservatoires nationaux de la capitale sont invités à se produire à Mogador en formation de chambre. Deux jours avant le Conservatoire national supérieur de musique et de danse (CNSMDP), c’était d’abord le tour du Conservatoire national de région (CNR), pour un passionnant concert, au programme dense et sombre, qui aurait dû motiver un public bien plus nombreux, d’autant que l’accès en était gratuit.


Dans la Première sonate (1865) de Brahms, Sébastien Hurtaud (vingt-sept ans) retient d’emblée l’attention par la fragilité qu’il confère au début de l’Allegro non troppo, mais la suite, si elle confirme un rare souci d’équilibre dans la confrontation avec le piano un peu péremptoire d’Alexandra Joan, déçoit quelque peu, avec un violoncelle sur la réserve, à la sonorité voilée et manquant de projection.


Appartenant également à la classe d’Eric Lesage et Paul Meyer, les trois jeunes femmes du Trio Arcadis, constitué en 2001, s’attaquent au Second trio (1944) de Chostakovitch avec des partis pris interprétatifs très marqués, toujours intéressants, parfois contestables, que ce soit en termes de phrasé ou d’accentuation. Mais s’il est une musique qui supporte les contrastes, c’est bien celle-là.


Formé en 2004, le Quatuor Voce n’a pas tardé à inscrire à son actif un troisième prix au Concours de Crémone (octobre 2005), mais il n’en a pas moins intégré deux mois plus tard la classe du Quatuor Ysaÿe. A l’aube de leur carrière, ces musiciens auront le temps de revenir sur un monument tel que le Quatorzième quatuor (1826) de Beethoven. Mais leur approche n’en est pas moins d’ores et déjà remarquable, à la fois précise et dramatique, démontrant surtout une parfaite maîtrise de cet art de la conversation qu’est le quatuor.


Le site du Quatuor Voce



Simon Corley

 

 

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