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Divertissement mozartien

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/18/2006 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Divertissement n° 3, K. 159d [166] (*) – Divertimento K. 439b n° 1 – Divertissement n° 13, K. 253 (#) – Divertissement n° 8, K. 213 (#) – Sérénade n° 12, K. 384a [388] (+)

Klaus Lienbacher (* +), Alexeï Ogrintchouk (* #) (hautbois), Jean-Louis Capezzali (* # +) (hautbois, cor anglais), Stéphane Suchanek (*) (cor anglais), Michel Lethiec (* +), Ernst Ottensamer (* +) (clarinette), Daniel Ottensamer, Philippe Berrod, Jean-Noël Crocq (cor de basset), Wolfgang Koblitz (* # +), Amaury Wallez (# +) (basson), André Cazalet (* +), Hervé Joulain (#), Eric Terwilliger (# +), Alois Schlemer (*) (cor)


Après sa traditionnelle série de janvier (voir ici), le Festival Pablo Casals de Prades revient au Théâtre des Champs-Elysées pour un week-end de quatre concerts, toujours consacrés à Mozart, mais cette fois-ci à l’intégrale de ses sérénades et divertissements pour instruments à vent. Aux habitués de la manifestation pyrénéenne (Michel Lethiec, son directeur artistique, mais aussi Jean-Louis Capezzali, Amaury Wallez ou André Cazalet) se sont associés les meilleurs souffleurs européens, issus des orchestres de Vienne (le clarinettiste Ernst Ottensamer et le bassoniste Wolfgang Koblitz), de Munich (les cornistes Alois Schlemer et Eric Terwilliger) ou d’Amsterdam (le hautboïste Alexeï Ogrintchouk).


L’un des apports d’une démarche exhaustive telle que celle entreprise dans ce cadre est de découvrir des partitions que l’on n’entend presque jamais, au risque de faire se succéder des moments d’intérêt variable: il ne faut donc pas en attendre nécessairement des révélations fulgurantes. Ainsi, le Troisième divertissement (1773) pour dix instruments – donné ici avec une seule partie de basson au lieu des deux prévues mais avec deux cors anglais au rôle très développé – n’est-il sans doute pas inoubliable, n’abandonnant son propos aimable et galant, au demeurant parfaitement conforme à sa destination, que dans un final d’une franche allégresse.


Plus tardifs, les Divertimenti (1783) pour trois cors de basset s’inscrivent dans un cadre plus intime: clarinette et amitié, un tel mélange ne peut être anodin chez Mozart et, si la prétention de cette musique reste modeste, elle n’en gagne pas moins en qualité, à l’image du Premier de ce recueil de cinq, et particulièrement de son Adagio.


Le Treizième divertissement (1776) est écrit pour deux hautbois accompagnés par deux bassons et deux cors: pas le moindre nuage à l’horizon, avec un Andante à variations dont aucune ne s’aventurera dans les tonalités mineures. Destiné à la même formation, le Huitième divertissement (1775) offre cependant un plus grand équilibre entre les parties, notamment au profit des cors.


L’habile répartition des œuvres au sein de ce cycle permet de conclure chaque programme en beauté: en l’espèce, la Douzième sérénade (1782) pour huit instruments, dont le raffinement contrapuntique et la portée expressive n’ont rien de commun avec ce qui a précédé. L’impression globale est que les musiciens, soucieux de ne pas exagérer le pathos de cette «sérénade» inhabituellement sombre, en sont même conduits à se tenir excessivement sur la réserve, mais la qualité de leurs prestations individuelles demeure de premier ordre.



Simon Corley

 

 

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