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Charismatique

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/15/2006 -  
Hector Berlioz : Grande ouverture des Francs-Juges, opus 3, H. 23d
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano n° 20, K. 466
Antonin Dvorak : Symphonie n° 8, opus 88, B. 163

Jean-Claude Pennetier (piano)
Orchestre Lamoureux, Yutaka Sado (direction)


Pour son quatrième concert de la saison, l’Orchestre Lamoureux se conformait au traditionnel triptyque ouverture/concerto/symphonie, débutant toutefois par une ouverture assez rare, l’une des pages rescapées de l’opéra inachevé Les Francs-Juges (1826) de Berlioz. Yutaka Sado défend avec le maximum de poigne et de conviction ces douze minutes de musique où, même si le compositeur de la Symphonie fantastique perce déjà ici ou là, l’inspiration n’est pas toujours égale ni maîtrisée.


Jean-Claude Pennetier était ensuite le soliste du Vingtième concerto pour piano (1785) de Mozart (au lieu du Dix-huitième initialement prévu). A l’unisson de l’orchestre, plutôt que d’en faire une œuvre préromantique ou annonçant les abîmes de Don Giovanni, il adopte un style très pur, classique et équilibré, sans artifices ni aridité, économe en pédale et d’une grande clarté d’articulation. Quelques flottements de part et d’autre, notamment l’oubli par le pianiste d’une section de l’Andante, viennent à peine ternir cette prestation, d’autant que non sans panache, le mouvement est intégralement repris en bis.


La plus mozartienne des symphonies de Dvorak, la Huitième (1889), est aussi celle qui convient sans doute le mieux à une personnalité aussi énergique et généreuse, enthousiaste et charismatique que celle de Sado: assez atypique dans le détail et malgré une tendance à forcer le trait, sa direction n’oublie toutefois pas l’essentiel, c’est-à-dire de faire chanter ou bouger chaque note. Si cette vision aux tempi fort contrastés et mouvants ne trouve de cohérence que dans la subjectivité de celui qui la développe, ses risques esthétiques et techniques n’en sont pas moins pleinement assumés, notamment dans un Adagio puissant et épique.


L’Orchestre Lamoureux retrouvera son directeur musical dès le 22 janvier pour une Septième symphonie «Leningrad» de Chostakovitch tout aussi prometteuse.



Simon Corley

 

 

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