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Mozart père et fils

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
01/10/2006 -  
Gioacchino Rossini : La Scala di seta (ouverture)
Gaetano Donizetti : Symphonie pour vents en sol mineur
David Kellogg : Prægustatum (création)
Leopold Mozart : Concerto pour trompette en ré
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour cor n° 4, K. 495
Robert Schumann : Ouverture, Scherzo et Finale, opus 52

David Guerrier (trompette, cor)
Ensemble orchestral de Paris, John Nelson (direction)


L’Ensemble orchestral de Paris (EOP) ouvrait l’année avec un programme à la fois court (un peu plus d’une heure) et éclectique, comprenant pas moins de six compositeurs et couvrant près de deux siècles et demi de musique. Départ de bon augure, au demeurant, avec l’ouverture de L’Echelle de soie (1812) de Rossini, précise et légère, même si les cordes s’y montrent plus en verve que les instruments à vent. Ceux-ci ne tardent cependant pas à trouver une occasion de s’illustrer: moyennant des changements de plateau certes plus longs que la partition elle-même (moins de six minutes) mais quand même plus courts que le temps que son auteur prétendait y avoir consacré (une heure et quart!), c’est en effet la Symphonie en sol mineur (1817) de Donizetti, destinée à un nonette de vents, qui poursuit dans une veine agréable et dont John Nelson s’efforce de tirer le maximum.


Les trois œuvres suivantes étaient reliées par l’incontournable thématique mozartienne de 2006, qui inspire ainsi notamment les commandes passées cette saison par l’EOP: dans Prægustatum (2005) pour cordes seules, l’Américain David Kellogg (né en 1976) est parti tant du texte que de fragments mélodiques de l’Ave verum corpus, mais ces huit minutes se bornent à mêler à des citations du motet de Mozart à une écriture confuse, ne parvenant pas à maîtriser l’extrême division des pupitres.


La précocité et la diversité des dons de David Guerrier constituent un véritable phénomène: premier grand prix du concours Maurice André en 2000, il n’en est pas moins devenu, à l’âge de dix-neuf ans, premier cor solo de l’Orchestre national de France. De part et d’autre de l’entracte, il donnait la démonstration de son talent successivement dans ses deux instruments d’élection. De caractère lyrique plus que virtuose, les deux mouvements du Concerto pour trompette en ré (1762) de Leopold Mozart sont servis par des phrasés impeccables, tandis que dans le Quatrième concerto pour cor (1786) de Mozart, une incontestable infaillibilité technique n’empêche pas de se demander si un supplément d’âme, de naturel et de poésie n’eût pas été le bienvenu.


Avant les vœux de l’EOP transmis au public par la voix de son directeur musical, la soirée se conclut avec le triptyque Ouverture, Scherzo et Finale (1841) de Schumann. A la tête d’un effectif réduit (trente-cinq cordes et pas de trombones), Nelson s’inscrit dans la lignée du Beethoven dégraissé et contrasté auquel il nous a habitués depuis quelques années avec sa formation, mais à l’exception du volet central, cette approche abrupte et drue se révèle assez peu à l’avantage de l’orchestration schumanienne.



Simon Corley

 

 

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