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Chantez à Dieu!

Paris
Eglise Notre-Dame du Travail
09/27/2005 -  et 28* septembre 2005 (Eglise de la Madeleine)
Antonin Dvorak : Carnaval, opus 92, B. 169 – Te Deum, opus 103, B. 176
Paul Dukas : Polyeucte
Florent Schmitt : Psaume XLVII, opus 38

Urszula Cuvellier (soprano), Tomas Krejci (baryton)
Chœur symphonique de Paris, Musica da camera Brno, Orchestre symphonique tchéco-slovaque des conservatoires de Brno et Bratislava, Stanislas Kummer [Dvorak], Xavier Ricour [Dukas, Schmitt] (direction)


Non content de proposer dans ses murs une programmation qui n’a pas grand-chose à envier aux institutions musicales et qui sera prochainement évoquée dans ces pages, le Centre tchèque s’associe à un échange culturel conjuguant les forces et les compositeurs de France et de ce qui fut la Tchécoslovaquie, autour d’un orchestre regroupant les étudiants des conservatoires de Brno et Bratislava ainsi que l’ensemble vocal Musica da Camera de Brno, d’une part, et le Chœur symphonique de Paris, d’autre part. Ce dernier, fondé en 1994, affiche un louable souci de renouveler un répertoire trop souvent cantonné au Requiem de Mozart ou à la Pavane de Fauré, revendiquant par exemple la première française, en 2001, de la Première symphonie (A Sea symphony) de Vaughan Williams.


Opportunément rapprochés, Carnaval (1891) et le Te Deum (1892) de Dvorak traduisent un même sens généreux de la liesse populaire. Hélas, la réverbération considérable qui caractérise l’église de la Madeleine rend quasiment vaine toute appréciation des aspects tant techniques qu’instrumentaux de cette prestation. Le lieu est certes grandiose, mais le déséquilibre et la confusion entre les différents plans sonores (solistes, chœur, orchestre) sont tels que même une chorale de plus de cent chanteurs peine à s’imposer. Seuls les passages lents et ne dépassant pas des nuances dynamiques médianes passent convenablement, ce qui permet d’apprécier la justesse et les remarquables phrasés de la soprano Urszula Cuvellier, auprès de laquelle pâlissent la ligne de chant par trop flottante et le manque de coffre du baryton Tomas Krejci.


Stanislas Kummer passe ensuite le relais à Xavier Ricour, fondateur du Chœur symphonique de Paris, pour une seconde partie entièrement française, débutant avec Polyeucte (1891), une ouverture dans laquelle le Dukas de l’Apprenti sorcier ou même de la Symphonie est encore bien loin. Compte tenu des conditions acoustiques, c’est le caractère apaisé de la conclusion qui ressort ici le mieux.


Sommet absolu de l’art vocal et orchestral français, le Psaume XVLII (1904) de Schmitt semble encore davantage destiné au concert que le Te Deum de Dvorak. Dès lors, il est réellement affligeant que cette œuvre, compte tenu de sa puissance et de sa richesse harmonique et instrumentale, n’ait pu être mise en valeur comme elle le méritait, nonobstant le travail accompli par les musiciens et choristes. La partie centrale, compte tenu de son écriture, passe toutefois de façon à peu près satisfaisante et la soprano, dans le merveilleux solo qui lui est réservé, tire une nouvelle fois son épingle du jeu.


Le site du Chœur symphonique de Paris



Simon Corley

 

 

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