About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Les Journées romantiques larguent les amarres

Paris
Le Vaisseau fantôme
09/18/2005 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Sonate pour violon et piano n° 12, K. 27
Antonin Dvorak: Romance, opus 11, B. 38 – Mazurek, opus 49, B. 89
Ernest Bloch: Baal Shem
Pablo de Sarasate: Fantaisie de concert sur des airs de «Carmen», opus 25

Roman Patocka (violon), Silvie Jezkova (piano)


Les «Journées romantiques», plaisant festival organisé sur «Le Vaisseau fantôme», une péniche amarrée sur le bassin de la Villette (voir ici), proposaient, en guise de conclusion à leur deuxième édition, un récital de Roman Patocka. Né en 1981, deuxième prix ex aequo au Concours du Printemps de Prague 2003 (aucun premier prix n’ayant alors été décerné), le violoniste s’est déjà fait remarquer notamment dans le Concerto de Sibelius sous la direction de Jiri Belohlavek (voir ici). Il donnait à cette occasion un concert au programme original, à l’image d’une personnalité qui tranche manifestement sur les profils standardisés trop souvent issus des concours internationaux.


Choix étrange, pour commencer, que celui de la Douzième sonate (1766), deux brefs mouvements sortis de la plume d’un Mozart âgé de dix ans, dans lesquels les musiciens peuvent difficilement faire valoir davantage qu’un souci de clarté et d’articulation. On attendait évidemment le Tchèque dans deux pièces contrastées de Dvorak – Romance (1877) et Mazurek (1879) – qui, malgré une tendance à jouer en dessous de la note, révèlent une sensibilité manifeste, au travers d’une sonorité presque voilée, à la fois mélancolique et chaleureuse, ainsi que l’accompagnement nullement en retrait de Silvie Jezkova.


Le trop rare Baal Shem (1923) de Bloch, un triptyque qui, dans sa relation sans concession avec la tradition populaire, n’a rien à envier à la Troisième sonate d’Enesco, a sans doute constitué le moment fort de cette heure de musique, tant Roman Patocka y a démontré une puissance, une intensité et une expressivité impressionnantes. Inévitable concession finale à la virtuosité, la Fantaisie de concert sur des airs de «Carmen» (1883) de Sarasate est parfois servie avec plus de technique, mais rarement aussi habitée.


Initialement destiné au saxophone alto de Marcel Mule, mais transcrite, à l’image des Vocalises de Rachmaninov ou Ravel, pour de nombreux autres instruments, l’élégant et sérieux pastiche qu’est l’Aria (1936) d’Eugène Bozza (1905-1991) – dont le centenaire aura décidément été bien discret – renouvelle opportunément le répertoire des bis.



Simon Corley

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com