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Diptyques

Paris
Salle Cortot
09/17/2005 -  
Jean-Chrétien Bach : Quatuor avec hautbois, opus 8 n° 6
Nicolas Bacri : Mondorf sonatina, opus 58 n° 1
Gustav Holst : Terzetto pour flûte, hautbois et alto, H. 158
Wolfgang Amadeus Mozart : Adagio pour quatuor avec cor anglais, K. 580a – Quatuor avec flûte n° 3, K. 285b

Bernard Chapron (flûte), Michel Giboureau (hautbois), Franck Della Valle (violon), Yaël Senamaud (alto), Etienne Cardoze (violoncelle)


Il ne fait pas de doute que dans la capitale, la Salle Cortot offre à la musique de chambre l’un des écrins les plus parfaits. C’est donc fort opportunément que les musiciens de l’Ensemble orchestral de Paris y poursuivent cette saison une série de dix programmes d’une heure qui seront donnés d’ici le 1er avril les samedis à 17 heures 30. Parfaitement représentatif de l’originalité et de la variété qui président à ces concerts, le premier d’entre eux présentait cinq œuvres assez rarement entendues, dont quatre possédant la particularité de ne compter que deux mouvements.


Ainsi du Quatuor avec hautbois de Jean-Chrétien Bach, tiré de son opus 8 (1772), originellement écrit pour la flûte. Excellente initiative, car un Allegro suivi d’un Menuet avec Trio en mineur suffisent au «Bach de Londres» pour démontrer qu’il ne le cède en rien à la période «galante» de Mozart, lequel le tenait d’ailleurs en haute estime: n’aurait-il pas déclaré, apprenant sa disparition, que c’était «un jour sombre pour le monde de la musique»?


Portant le nom de la station thermale luxembourgeoise où elle fut créée, la Mondorf sonatina (1997) de Bacri, interprétée ici en présence du compositeur, est indifféremment destinée à toute combinaison d’une flûte, d’un hautbois ou d’une clarinette (à l’exception de deux hautbois): de fait, chacun des duettistes – en l’occurrence le flûtiste Bernard Chapron et le hautboïste Michel Giboureau – assure tour à tour la mélodie et l’accompagnement. Cette courte pièce (cinq minutes) oppose à un Largo inquieto bien dans la manière de Bacri un surprenant Allegro molto e giocoso, où il prend un plaisir manifeste à poursuivre la grande tradition française d’écriture virtuose et légère pour les bois.


Seule contribution notable de Holst à la musique de chambre, si l’on exclut quelques partitions de jeunesse, son Terzetto pour flûte, hautbois et alto (1925) dissimule, dans ses deux brefs mouvements (neuf minutes) évoquant le caractère d’un divertissement, un véritable tour de force harmonique, chaque instrument jouant dans une tonalité différente, mais dans lequel, si l’on n’avait pas su qu’il s’agissait de l’auteur des Planètes, on aurait peut-être pensé au pastoralisme anglais ou bien peut-être même à une influence française.


Enfin, précédé d’un Adagio (1789) pour quatuor avec cor anglais, dont le thème initial annonce très clairement celui de l’Ave verum, le Troisième quatuor avec flûte (1778) de Mozart bénéficie d’une belle lecture, qui en restitue la grande diversité de climats.



Simon Corley

 

 

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