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Zakouski

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
04/28/2005 -  
Dimitri Chostakovitch : Sonate pour alto et piano, opus 147
Aram Khatchaturian : Trio pour clarinette, violon et piano

Nicolas Baldeyrou (clarinette), Luc Héry (violon), Teodor Coman (alto), Franz Michel (piano)


Comme souvent en lever de rideau de la soirée de l’Orchestre national de France, dédiée entre autres à Chostakovitch et à Khatchaturian (voir ici), quelques-uns de ses solistes proposaient une petite heure de musique de chambre dont le programme avait été établi en relation avec celui du concert symphonique.


Deuxième alto solo de l’orchestre, Teodor Coman aborde la Sonate pour alto et piano (1975) de Chostakovitch avec une grande finesse, qui n’exclut pas des graves d’une belle chaleur: évitant de souligner les fractures du discours, il en livre une vision plus nostalgique et émouvante que pessimiste ou grinçante, faisant de l’immense Adagio conclusif une sorte de chant du cygne, au lyrisme apaisé.


Après ces ultima verba, une œuvre de jeunesse: non seulement Khatchaturian s’est peu consacré au répertoire de chambre, mais toute sa production dans ce domaine date de ses longues années d’études avec Gnessin puis Miaskovski. Ainsi, à l’époque où le compositeur arménien achevait son Trio pour clarinette, violon et piano (1932), Chostakovitch, son brillant cadet de trois ans, avait déjà dépassé l’opus 30 et comptait notamment à son actif trois symphonies ainsi que l’opéra Le Nez... Mais ce Trio en trois brefs mouvements (quinze minutes) n’en annonce pas moins le style de la maturité de Khatchaturian, avec ses mélodies langoureuses au parfum oriental (l’Andante con dolore initial évoque même parfois Schéhérazade) et ses profondes racines folkloriques. Sa forme un peu lâche, son plan tonal inattendu et son caractère plus narratif que contrapuntique traduisent encore une certaine maladresse d’écriture, privilégiant le violon (Luc Héry) et la clarinette (Nicolas Baldeyrou), tandis que le piano (Franz Michel) est à nouveau réduit à la portion congrue, sinon dans le Moderato final, presque aussi développé que les deux autres mouvements réunis.



Simon Corley

 

 

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