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Nouveau triomphe pour Florez

Vienna
Staatsoper
03/19/2005 -  et les 22, 27 et 30 mars 2005

Vincenzo Bellini: I Puritani


Janusz Monarcha (Lord Gualtiero Valton), Alastair Miles (Sir Giorgio), Juan Diego Flórez (Lord Arturo Talbo), Roberto Frontali (Sir Riccardo Forth), Benedikt Kobel (Sir Bruno Roberton), Antigone Papoulkas (Enriquetta di Francia), Elena Mosuc (Elvira)


Chœur (préparation: Marco Ozbic) et Orchestre du Wiener Staatsoper, direction musicale: Frédéric Chaslin, mise en scène: John Dew


Après sa prise de rôle au festival de Las Palmas au printemps dernier, Juan Diego Florez a choisi Vienne pour sa deuxième incarnation d’Arturo des Puritains. Et le ténor a ajouté un nouveau triomphe à son palmarès déjà flatteur, confirmant, si besoin est, qu’il est aujourd’hui sans rival dans le répertoire belcantiste. Tout a déjà été dit, ou presque, sur les qualités du chanteur: styliste hors pair, il donne l’impression de se jouer avec une facilité déconcertante d’une partition pourtant meurtrière, affichant des aigus ahurissants et faisant preuve d’un sens du phrasé impeccable. Entièrement vêtu de rouge, il a aussi retenu l’attention par sa présence scénique distinguée. On ne peut que saluer une telle prestation, et se borner à signaler quelques bémols, bien dérisoires: la palette de couleurs peut paraître quelque peu limitée et la voix, métallique, manque parfois de rondeur.


La distribution réunie autour de la star est de grande qualité. Si Elena Mosuc ne brille pas forcément par son charisme et son engagement scénique, son chant est impressionnant de maîtrise. Attaquant avec aplomb et sans faille les vocalises du rôle d’Elvira, elle sait aussi jouer sur les couleurs et les contrastes et livrer des pianissimi envoûtants. Bien qu’il ne s’embarrasse pas de nuances et donne l’impression de chanter tout en force, Roberto Frontali offre néanmoins quelques beaux moments, avec un sens de la ligne et du phrasé remarquable. Alastair Miles est lui plus différencié, campant un Giorgio grave et digne. Les solistes ont été remarquablement soutenus par Frédéric Chaslin, qui a opté pour des tempi plutôt lents, leur permettant d’appréhender sans souci les longues voûtes des phrases belliniennes, même si finalement ce choix s’est fait au détriment de l’intensité dramatique.


La production de John Dew ne s’inscrira pas dans les annales du vénérable Staatsoper. Créée il y a plus de dix ans pour l’Elvira d’Edita Gruberova, véritable reine à Vienne, elle frappe par son aspect très sombre (les visages des chanteurs ne sont pratiquement pas éclairés) et sa vacuité, dans tous les sens du terme. On peut donc tranquillement fermer les yeux et se laisser entraîner par la musique.




Claudio Poloni

 

 

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