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Pause piano Paris Mairie du IXe arrondissement 01/27/2005 - Ludwig van Beethoven : Sonate n° 13 «Quasi una fantasia», opus 27 n° 1
Frédéric Chopin : Nocturne, opus 27 n° 2
Serge Prokofiev : Sonate n° 2, opus 14
Claude Debussy : Reflets dans l’eau, extrait du Livre premier des «Images»
Alexandre Lacombe (piano)
Parmi les nombreuses activités organisées tout au long de la saison par l’Association Jeunes talents – des concerts le samedi à l’Hôtel de Soubise (Archives nationales), des manifestations gratuites dans les hôpitaux et un festival, fin juillet, qui constitue une véritable oasis dans le désert musical de l’été parisien – la «pause piano», chaque dernier jeudi du mois à la mairie du IXe arrondissement (salle Rossini), vient enrichir l’offre de ces midis musicaux, souvent à entrée libre, proposés au public de la capitale.
Le jeune pianiste Alexandre Lacombe, issu des CNR de Paris et Boulogne-Billancourt puis du CNSMDP, offrait ainsi un récital de trois quarts d’heure, débutant par la Treizième sonate (1801) de Beethoven: malgré une prise de risque indéniable (un Adagio con espressione dont la lenteur rend le phrasé d’autant plus difficile à réaliser) et pas toujours récompensée (un Finale très rapide mais émaillé d’incidents), l’ensemble demeure soigné, avec une attention particulière portée aux voix secondaires, mais plus sage que le sous-titre de l’œuvre (Quasi una fantasia) ne l’autorise. Peu favorisé par un instrument assez clinquant, le second des Nocturnes de l’opus 27 (1835) de Chopin semble à la fois prosaïque et incertain.
Décevante par son manque de démesure, d’ironie, de mordant et de lyrisme, la lecture puissante de la rare Deuxième sonate (1912) de Prokofiev ne prend son envol que dans le Vivace final, précis, ravageur et fantastique. Enfin, Reflets dans l’eau, qui ouvre le Premier livre (1905) des Images, permet à Alexandre Lacombe de mettre en valeur sa variété de toucher, au profit d’un Debussy plus romantique et tributaire de la tradition qu’objectif ou visionnaire. En bis, la première pièce (Gens et pays étrangers) des Scènes d’enfants (1838) de Schumann conjugue fâcheusement raideur et alanguissements.
Le site de Jeunes talents
Simon Corley
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