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Trente ans et un nouveau départ ! Paris
Théâtre Mogador
10/23/2004 -
Gustav Mahler : Symphonie n° 2
Harolyn Blackwell (soprano), Barbara Dever (mezzo-soprano)
Chœur Régional Vittoria d’Ile-de-France
Orchestre National d’Ile-de-France, Yoel Levi (direction)
Pour le concert célébrant leurs trente ans d’existence, les musiciens de l’Orchestre National d’Ile-de-France ont reçu un superbe cadeau d’anniversaire : un directeur musical ! Car même s’il avait déjà dirigé cet orchestre (lire ici), Yoel Levi inaugurait ce soir sa nomination à la tête de la formation de la Région Ile-de-France. Un cadeau bienvenu car après le règne de vingt ans de Jacques Mercier, qui réalisa un travail extraordinaire et bâtit la réputation de cette phalange, il se passa deux ou trois ans de flottement avant de découvrir la «perle rare». On sent en effet, avec cette Deuxième symphonie de Gustav Mahler, que l’orchestre peut encore progresser, aller plus loin, notamment en ce qui concerne la densité orchestrale et l’impact purement sonore, plus affirmés, la clarté et l’étagement des pupitres, la prise de risque aussi. Le Chœur Régional Vittoria d’Ile-de-France (direction Michel Piquemal) fut également remarquable, diaphane, presque irréel lors de son entrée, puissant et en place ensuite. Dirigeant de mémoire, Yoel Levi possède aussi cette trop rare qualité de posséder le sens de l’architecture du tempo, où il ne s’agit pas seulement de faire «respirer» l’orchestre, mais aussi de donner, à l’intérieur d’un mouvement, une cohérence d’ensemble aux tempos utilisés à chaque moment de son déroulement. Le chef israélo-américain (il a dirigé l’orchestre d’Atlanta), mais qui fut révélé... en France (vainqueur du fameux Concours de Besançon en 1978), a incontestablement fait une forte impression, qui reste bien sûr à confirmer : il dirigera le Sacre du printemps en mars, un rendez-vous à ne pas manquer !
Le site de l’orchestre
Philippe Herlin
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