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Erik, pas Robert

Paris
Auditorium du Louvre
10/21/2004 -  
Ludwig van Beethoven : Sonate pour violon et piano n° 4, opus 23
Witold Lutoslawski : Partita
Antonin Dvorak : Danse slave, opus 72 n° 2, B. 147 (arrangement Kreisler)
Fritz Kreisler : Tambourin chinois, opus 3

Erik Schumann (violon), Henri Sigfridsson (piano)


Dans le cadre de ses «Concerts du jeudi», l’Auditorium du Louvre accueillait le premier récital parisien d’Erik Schumann (vingt-deux ans), qui s’est déjà produit dans la capitale à l’occasion de l’édition 2002 du Concours Long-Thibaud, dont il remporta le cinquième prix (voir ici). Depuis, il a obtenu en 2003 un deuxième prix ex aequo au Concours de Sion-Valais (1). Il était ici accompagné par Henri Sigfridsson (trente ans), deuxième prix des Concours de Zwickau (1996) et Geza Anda de Zurich (2002). Grâce à un programme judicieusement contrasté, mêlant répertoire, musique contemporaine et pièces de genre, les deux musiciens, dont l’entente et la complicité ne sont jamais prises en défaut, ont pu mettre en valeur une vaste palette de qualités.


Dès la Quatrième sonate (1801) de Beethoven, donnée avec toutes ses reprises, le violoniste allemand s’impose ainsi par sa précision et sa finesse, allant droit à l’essentiel et conservant de part en part une remarquable tenue. Destinée à Pinchas Zukerman, la Partita (1984), dont Lutoslawski devait réaliser quatre ans plus tard une orchestration à la demande d’Anne-Sophie Mutter, permet à Erik Schumann de montrer à la fois son assurance, sa solide technique, son sens du lyrisme et sa capacité à maîtriser le déroulement du discours.


Arrangée par Fritz Kreisler, la Danse slave opus 72 n° 2 (1887) de Dvorak tient plus du violoniste autrichien que du compositeur tchèque, mais qu’importe, car elle est jouée avec ce qu’il faut de chic et de schmalz, de même que le Tambourin chinois de Kreisler lui-même, dont la virtuosité ébouriffante et la grâce aérienne sont impeccablement rendues. En bis, Erik Schumann conclut par l’adaptation, due à un autre monstre sacré, Jascha Heifetz, du premier des trois Préludes (1926) de Gershwin, dont il donne une lecture plus cinglante que purement divertissante.


(1) En août dernier, l’édition 2004 a couronné l’Arménien Haik Kazazyan, tandis que la Française Amanda Favier se classait quatrième.



Simon Corley

 

 

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