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De Québec, des "classiques" rafraîchissants

Montreal
Basilique Notre-Dame
07/14/2004 -  

Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie no 35 en ré majeur, K. 385, «Haffner»
Piotr Ilitch Tchaïkovski :Sérénade mélancolique; Valse scherzo
Félix Mendelssohn : Symphonie no 4 en la majeur, opus 90, «Italienne»



Orchestre symphonique de Québec
Lara St.John (violon)
Yoav Talmi (direction)



Les opportunités d’entendre à Montréal des formations symphoniques autres que les deux principales de la ville demeurent très rares, la récente visite de l’Orchestre symphonique de Québec et de son titulaire Yoav Talmi se voulant, en plein Festival Mozart Plus, l’exception qui confirme la règle. Visite particulièrement bienvenue cependant, l’orchestre étant absent de la programmation de Lanaudière cette année. L’occasion était belle de se familiariser davantage avec ce son orchestral plus souple, moins savamment sculpté que celui de l’OSM, plutôt coloré de bronze, et aux teintes par moments plus chaleureuses que celles, brillamment argentées, de son cousin montréalais. Talmi fait un Mozart ample mais sérieux, chantant, sans pour autant tomber dans l’inutile vanité du «sucré à outrance». On se demande par contre si tout cela, de nos jours, n’est pas un peu trop gros pour Mozart. Le présent contexte acoustique nécessite bien sûr une certaine largeur d’effectifs, et le spectre de la sècheresse des pires exécutions «historiques» balaie chez l’auditeur moyen tout véritable désir d’en changer, mais la question demeure plus ou moins sans réponse.


Nous vivons à une époque où les jeunes étoiles du violon se présentent sur nos scènes en nombre grandissant, sans obligatoirement se ressembler, pour notre plus grand délice. Là où James Ehnes est un aristocrate, Lara St.John est plutôt une démocrate, à la manière d’un Joshua Bell, jusqu’à un certain point : impétueuse, fière, extrême par moments. Elle n’a pas grand-chose d’une fille mélancolique (on était déjà au courant), et malgré un beau lyrisme dans la Sérénade, on y est pas vraiment en termes de caractère. C’est dans la Valse scherzo qu’elle se révèle : technique irréprochable, intensité débordante, magnifique projection. Talmi et ses musiciens font de bien belles choses avec le Mendelssohn : fébrilité, héroïsme, pouvoir de l’évocation, clarté des interactions, cordes généreuses et cuivres exemplaires contribuent à dresser un rafraîchissant portrait de cette symphonie très aimée du public.



Renaud Loranger

 

 

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