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Paris
Palais Garnier
06/18/2004 -  
Béla Bartok : Le Château de Barbe-Bleue
Leos Janacek : Sinfonietta

Jeanne-Michèle Charbonnet (Judith), Samuel Ramey (Barbe-Bleue)
Orchestre de l'Opéra National de Paris, James Conlon (direction)


Une page se tourne, James Conlon quitte la direction de l'Orchestre de l'Opéra National de Paris. Après neuf années passées à ce poste, après 37 opéras, dont 20 nouvelles productions, représentant plus de 350 soirées, le chef américain tire sa révérence au public parisien avec ce concert, même s'il lui reste encore quelques Otello à assurer à Bastille. Il n'y a aucune médisance dire que les affinités avec le public et la presse (surtout) n'ont jamais été totales : remplaçant Myung-Whun Chung - le chouchou des spectateurs - dans les conditions que l'on sait, son départ fut difficile et aucun coup d'éclat par la suite (comme Lady Macbeth de Chostakovitch pour Chung) ne vint lui attacher une délirante ferveur du public. Mais n'a-t-on pas été un peu trop injuste envers lui ? Nous avons vécu, il faut le reconnaître, de très belles soirées lorsqu'il dirigeait Lohengrin, Don Carlo, Pelléas et Mélisande, Der Zwerg ou Otello en ce moment ; certes on peut trouver mieux ici ou là, mais d'un niveau aussi correct pendant neuf ans en maintenant très haut la qualité de l'orchestre, c'est déjà nettement plus rare ! A tel point que le futur directeur Gérard Mortier, constatant l'extrême difficulté de s'attacher à quasi temps plein un directeur musical, fonctionnera avec un "noyau dur" de chefs invités. Ce sera autre chose, on verra. Ce soir on a vu : un très bon orchestre, une direction efficace dans Sinfonietta, attentionnée mais un peu trop lente et relâchée cependant dans Le Château de Barbe-Bleue, et deux solistes exceptionnels, Jeanne-Michèle Charbonnet, native de la Nouvelle-Orléans, dotée de remarquables moyens vocaux lui permettant de camper une Judith très crédible, et un impressionnant Samuel Ramey au timbre sombre, dense et percutant. Au revoir M. Conlon, mais repassez quand même nous voir de temps en temps !





Philippe Herlin

 

 

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