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Une Fanciulla à Hollywood

Zurich
Opernhaus
04/25/2004 -  et le 28 avril ainsi que les 1er, 4*, 7 et 9 mai 2004
Giacomo Puccini: La Fanciulla del West
Sylvie Valayre (Minnie), José Cura (Dick Johnson), Juan Pons (Jack Rance), Volker Vogel (Nick), Giuseppe Scorsin (Ashby), Cheyne Davidson (Sonora), Martin Zysset (Trin), Miroslav Christoff (Harry), Peter Keller (Joe), Gabriel Bermudez (Bello), Günther Groissböck (Sid), Reinhard Mayr (Happy), Pavel Baransky (Larkens), Boris Petronje (Billy Jackrabbit), Kismara Pessatti (Wowkle), Peter Kalman (Jack Wallace), Valeriy Murga (José Castro), Boguslaw Bidzinsky (un Postiglione)
Chœur et Orchestre de l’Opéra de Zurich, Patrick Fournillier (direction), David Pountney (mise en scène)


Plateau de stars à l’Opéra de Zurich pour une reprise de La Fanciulla del West, dans une production hollywoodienne de David Pountney datant de 1998 et recréant l’ambiance des premiers westerns et des films muets en noir et blanc. Hormis quelques réserves, le spectacle est de haut niveau.


Pour sa troisième apparition de la saison sur les bords de la Limmat, José Cura convainc bien davantage qu’il ne l’avait fait il y a quelques mois en Alfredo de La Traviata. On connaît d’ailleurs la prédilection du ténor pour les rôles véristes. Le chanteur dégage un charisme certain en bandit repenti, et la voix envoûte par sa vaillance, la luminosité de son timbre et la facilité avec laquelle elle atteint les aigus. Dommage seulement qu’il abuse d’effets faciles (notamment les inévitables sanglots!) et qu’il manque de nuances, seul le fortissimo semblant être de mise.


Sylvie Valayre, une habituée de l’Opéra de Zurich, fait ses débuts dans le rôle de Minnie. Scéniquement, son personnage est parfaitement crédible, laissant entrevoir une jeune femme énergique et déterminée dans un monde composé exclusivement d’hommes, mais qui révèle ses fêlures dans les moments de passion. Si les extrêmes aigus sont particulièrement percutants et n’ont aucune peine à se faire entendre par-dessus l’orchestre, le reste de la tessiture paraît beaucoup moins assuré et sonore. L’avenir dira si cette impression mitigée est à mettre sur le compte de la tension engendrée par la prise de rôle.


Juan Pons n’appelle pour sa part aucune réserve. Dans un rôle qu’il a fait sien il y a déjà de nombreuses années, il impressionne par son legato impeccable, une excellente diction et un timbre toujours riche en couleurs, malgré la longévité de sa carrière. Si sa stature l’empêche de véritablement bouger sur scène, son personnage de shérif éconduit séduit néanmoins. Dans la fosse, Patrick Fournillier insuffle passion et enthousiasme aux musiciens.


A noter que la fin de la saison zurichoise se déclinera aux couleurs françaises puisque, outre Sylvie Valayre et Patrick Fournillier, Michel Plasson, Marc Minkowski, Laurent Pelly et Annick Massis se produiront ici ces prochaines semaines.





Claudio Poloni

 

 

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