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Brahms serein

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
04/01/2004 -  
Johannes Brahms : Deux lieder, opus 91 (*) – Sextuor n° 1, opus 18

Delphine Galou (mezzo), Sarah Nemtanu, Laurent Manaud-Pallas (violon), Sabine Toutain (*), Teodor Coman (alto), Jean-Luc Bourré, Emmanuel Petit (violoncelle), Franz Michel (piano)


Comme au cours de la première semaine, le cycle Brahms de l’Orchestre national de France présente en seconde semaine deux concerts, le jeudi et le vendredi, celui du jeudi étant précédé de trois quarts d’heure de musique de chambre avec les musiciens de l’orchestre. Et, si le programme de la soirée mettait en valeur l’héroïsme (voir ici), celui de cette fin d’après-midi offrait en revanche un prélude de caractère plus serein.


La mezzo Delphine Galou chante d’abord les trop rares Lieder opus 91 (1884), dont l’accompagnement (alto et piano) est non moins original, mélange typiquement brahmsien de douceur et de nostalgie, exactement contemporain des tourments de la Troisième symphonie. Sa voix a quelque mal à franchir le lyrisme exubérant de Sabine Toutain et Franz Michel, mais son articulation et son phrasé sont remarquablement soignés.


Après le Second sextuor interprété trois jours plutôt par les Ysaÿe et leurs amis (voir ici), c’est le Premier sextuor (1860) qui avait été choisi, la première alto solo de l’Orchestre national étant rejointe par les violonistes Sarah Nemtanu et Laurent Manaud-Pallas, l’altiste Teodor Coman ainsi que les violoncellistes Jean-Luc Bourré et Emmanuel Petit. L’Allegro ma non troppo se déroule dans une ambiance radieuse, dépourvue d’ombres ou de tensions, sans pour autant que la dimension symphonique en soit absente. Dans l’Andante ma moderato, que les Ysaÿe avaient donné en bis à l’issue de leur concert, l’approche est plus engagée, âpre et dramatique, au prix d’une sonorité sans doute moins fine. La franche bonne humeur ainsi que les accents rustiques et robustes du bref Scherzo (Allegro molto) sont largement soulignés, avant de conclure par un Poco allegretto e grazioso au lyrisme expansif et chaleureux.



Simon Corley

 

 

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