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Comme à Vienne

Paris
Théâtre Mogador
01/10/2004 -  
Johann Strauss jr. : «La Chauve-souris» (ouverture) – Auf der Jagd, opus 373 – Wiener Blut, opus 354 – Neue Pizzicato Polka, opus 449 – Rosen aus dem Süden, opus 388 – Perpetuum mobile, opus 257 – An der schönen, blauen Donau, opus 314
Josef Strauss : Feuerfest, opus 269 – Die Libelle, opus 204
Carl Maria von Weber : Die Aufforderung zum Tanz, opus 65 (orchestration Berlioz)

Orchestre Pasdeloup, Wolfgang Doerner (direction)


Violons de part et d’autre du chef, trompettes à palettes, savante alternance d’ouvertures, valses et polkas en tous genres, gags et clins d’œil musicaux, public complice, Marche de Radetzky en bis: l’Orchestre Pasdeloup et Wolfgang Doerner offraient ainsi un véritable Neujahrskonzert. Si l’Opéra comique ou l’Opéra de Massy ont donné leur concert du Nouvel An dès le 1er janvier, l’initiative n’en est pas moins louable, car, en fin de compte, la musique de la famille Strauss, remarquablement écrite et d’une difficulté d’exécution insoupçonnée, apparaît bien moins souvent à l’affiche qu’on ne le croit. Et, plus que jamais, «c’est une étrange entreprise que celle de faire rire les honnêtes gens», tant les interprètes ne doivent pas prendre à la légère ces petits bijoux.


Après une vigoureuse ouverture de La Chauve-souris (1874), Ignifugation (1869), polka française due à Josef Strauss (une traduction de Feuerfest qu en vaut bien une autre), propose, avec son enclume assourdissante, une alternative souriante aux forges des Nibelungen. L’Invitation à la valse (1819) de Weber, dans son orchestration (1841) par Berlioz, trouve aisément sa place dans un tel programme: la Philharmonie de Vienne l’avait d’ailleurs retenue, le 1er janvier 2003, sous la direction d’Harnoncourt, en prélude à l’année Berlioz: la tradition sera respectée, le public applaudissant avant l’ultime intervention du violoncelle solo.


Un bouquet de pièces de Johann Strauss suit: des valses plus musclées que sucrées – Sang viennois (1873), Roses du Sud (1880) et, bien sûr, Le beau Danube bleu (1867) –, des polkas point trop appuyées – A la chasse (1875), Nouvelle pizzicato polka (1892) – et un excellent Perpetuum mobile (1861). S’y intercale une merveilleuse polka mazurka de son frère cadet, La Libellule (1867), exemplaire de son souci de raffinement dans l’orchestration et les timbres.


Des bis s’imposent: comme à Vienne – et puisque Le beau Danube bleu a déjà été joué – ce seront une polka rapide de Josef – Auf Ferienreisen (1863), où bois et cuivres confirment leur bonne santé – et l’increvable Marche de Radetzky (1848) du fondateur de la dynastie, Johann (père), au cours de laquelle les spectateurs ne se priveront bien évidemment pas de marquer le rythme en frappant de leurs mains. Comme à Vienne.



Simon Corley

 

 

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