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Tiède

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
12/14/2003 -  
Leos Janacek : La Petite renarde rusée (suite)
Edvard Grieg : Concerto pour piano, opus 16
Serge Prokofiev : Roméo et Juliette, opus 64 (extraits)

Bruno-Leonardo Gelber (piano)
Orchestre Lamoureux, Jacques Lacombe (direction)


L’Orchestre Lamoureux au grand complet était dirigé par le Québécois Jacques Lacombe, premier chef invité de l’Orchestre symphonique de Montréal, pour un programme dont la beauté excusait l’absence de cohérence immédiatement perceptible. Précédé d’un sobre message des intermittents du spectacle lu par le cor solo et bien accueilli par le public, le concert commençait par La Petite renarde rusée (1923) de Janacek, dans la suite qu’en tira Vaclav Talich en 1937, dont la mise en place et la puissance convainquirent davantage que l’élan ou la finesse.


Egalement donné sous forme d’extraits des deux premières suites publiées par le compositeur lui-même, Roméo et Juliette (1938) de Prokofiev fut – étrange coïncidence – créé à Brno, comme La Petite renarde rusée. Certes, Montaigus et Capulets est carré et véhément comme il se doit, certes l’expression (Juliette enfant, Frère Laurent) puis l’humour (Danse, Masques) ne font pas défaut, certes, après un malheureux décalage durant la scène du combat, La Mort de Tybalt débouche sur une marche glaciale, certes la Danse des jeunes filles des Antilles ne manque pas d’esprit, certes Roméo au tombeau de Juliette, bien que pris dans un tempo animé, n’en est pas moins intense. Bref, l’ensemble ne démérite nullement, en faisant abstraction d’un côté parfois massif, mais manquent le souffle, l’étincelle qui mettraient en valeur une orchestration aussi remarquable et un discours aussi incandescent.


Entre temps, Bruno-Leonardo Gelber aura donné le Concerto pour piano (1868) de Grieg. Délibérément romantique, son approche, non dépourvue d’efficacité, cultive les contrastes entre des accords martelés, des murmures évanescents et des phrasés extrêmement étirés.



Simon Corley

 

 

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