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Quand jeunesse et sagesse se rencontrent.

Vienna
Konzerthaus
06/15/2003 -  et 16 Juin 2003
Ludwig van Beethoven : Léonore - Ouverture Nr. 1 op. 138
Wolfgang Amadeus Mozart : Concerto pour piano K 537 «Couronnement»
Joseph Haydn : Symphonie Hob. I/100 «Militaire»

Gottlieb Wallisch (piano), Orchestre de chambre de Vienne, Sir Neville Marriner (direction)

Passons rapidement sur le concerto: Gottlieb Wallisch, présenté par les affiches comme « une nouvelle étoile montante au firmament des pianistes », n’a de toute évidence rien à dire ce soir. Empâté dans son clavier, il débite un Mozart détimbré, sans nuance ni phrasé. On devine Sir Neville Marriner, bien à l’abri derrière le couvercle relevé du piano, en train de réprimer un bâillement ; et dire qu’initialement Hélène Grimaud était au programme ! Nullement troublé par sa prestation, M.Wallisch nous propose en bis une sonate de Scarlatti, qui ne fait que confirmer ce qu’on avait entendu dans Mozart.


Le reste du concert n’a heureusement rien à voir : la rigueur pleine d’imagination de Sir Neville Marriner s’allie merveilleusement à l’enthousiasme des jeunes musiciens de l’ensemble viennois. Les gradations dynamiques dans l’ouverture de Beethoven (Léonore I, rarement jouée en concert) sont conduites avec une minutie diabolique, laissant toujours la petite réserve nécessaire à l’explosion sonore finale.
Quel plaisir aussi d’entendre une symphonie de Haydn considérée à sa juste valeur : en deuxième partie de concert, et non pas au lever du rideau bâclée comme une pièce de mise en doigt. La petite harmonie brille de mille feux (quel hautbois !), les violons attaquent comme un seul homme le menuet avec sauvagerie ; le second mouvement est joué avec une évidence et une fraîcheur absolues. Sir Neville Marriner possède en outre une manière irrésistible de retenir la pulsation une fraction de seconde pour lancer et mettre en valeur un élément musical.

Ce qu’on entend ce soir sur scène nous prouve qu’une baguette impérieuse n’exclut en rien verve et fantaisie. L’Orchestre de chambre de Vienne se révèle décidément un bien bel instrument à diriger !


Dimitri Finker

 

 

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