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Un Conte de Fée pour l'An 2000

Bruxelles
Théâtre Royal de la Monnaie
01/28/2000 -  et 29*, 30 janvier, 1, 2, 3, 4, 5, 6, 8, 9, 11, 12, 13, 15, 16, 17 février 2000
Gioacchino Rossini : La Cenerentola
Enkelejda Shkosa (Angelina), Jonas Degerfeldt (Don Ramiro), Donato Di Stefano (Don Magnifico), Garry Magee (Dandini), David Pittsinger (Alidoro), Rachele Stanisci (Clorinda), Martina Dike (Tisbe)
François DeCarpentries (mise en scène), Karine Van Hercke (dramaturgie), François Schuitten (décors), Jorge Jara (costumes), Davy Cunningham (lumières), Renato Balsadonna (chef des choeurs)
Orchestre Symphonique et Choeurs de la Monnaie, Alessandro de Marchi (direction musicale)

La Monnaie fait confiance aujourd’hui au français François DeCarpentries, habituellement chargé d’assister les metteurs en scène de passage et d’assurer les reprises (comme il le fera pour les Meistersinger von Nürnberg de Kurt Horres prévus en mars prochain). Et il s’agit d’une bonne idée car sa mise en scène, hormis quelques lourdeurs dont il aurait pu se passer, est inventive, bien rythmée et respectueuse du livret, sans en être prisonnière.
Le beau décor de François Schuitten évoque une vieille bibliothèque poussiéreuse dont le tenant des lieux n’est autre qu’Alidoro, plus que jamais deus ex machina de cette histoire. Aidé par quelques farfadets de bonne humeur, il nous emmène découvrir ce touchant conte qu’est Cendrillon et le met quelque peu au goût du jour, en transposant ici et là costumes (ah, les robes déjantées et les choucroutes années 60 des deux soeurs ! ) et accessoires. Un monumental livre sert de décor aux péripéties mais je n’ai pas saisi le sens de son emballage pour le deuxième acte…
Musicalement les choses se gâtent… La direction d’Alessandro de Marchi souffre d’un manque de précision qui entraîne décalages et inexactitudes ; à sa décharge, signalons qu’il remplaçait le chef annoncé (Shao-Chi Lü).
La distribution est dominée sans difficulté par Enkelejda Shkosa qui impose sa Cenerentola, généreuse de timbre, habile dans l’ornementation, ingrate (comme il se doit) de physique, avant sa transformation ultime ; le rondo final est réussi, mis à part les derniers aigus criés. Donato Di Stefano est un excellent Don Magnifico, vocalement, stylistiquement et scéniquement. Les deux soeurs, Rachele Stanisci et Martina Dike, pour une fois, ne sont pas sous-distribuées et chantent bien, sans parler d’un engagement scénique inénarrable. Garry Magee a une magnifique voix, malheureusement sans la capacité de vocalises rossiniennes ; la remarque vaut aussi pour David Pittsinger, qui vacille dans son air, mais compense par une composition dramatique étonnante. La seule grande déception provient du ténor Jonas Degerfeldt, absolument inadéquat dans le rôle de Don Ramiro, embarrassant en particulier dans son air du deuxième acte.
Un nombre record de représentations est proposé (17! ) dans une double distribution, à part David Pittsinger qui les chante toutes ! On pourra entendre Patricia Bardon (Angelina), Yann Beuron (Don Ramiro), Alberto Rinaldi (Don Magnifico), Christopher Maltman (Dandini), Katharina Wingen (Clorinda), Miyaghi Osada (Tisbe)
Cette production sera reprise la saison prochaine à Lyon et à Montpellier, coproducteurs du spectacle.



Christophe Vetter

 

 

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