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Luxueuse routine

Vienna
Staatsoper
03/05/2003 -  et 9, 12 mars, 23, 26, 30 avril 2003
Vincenzo Bellini : La Sonnambula
Ildebrando D’Arcangelo (Comte Rodolfo), Michaela Ungureanu (Teresa), Stefania Bonfadelli (Amina), Gregory Kunde (Elvino), Simina Ivan (Lisa), In-Sung Sim (Alessio), Johann Reinprecht (un Notaire)
Orchestre et Chœur de l’Opéra de Vienne, Stefano Ranzani (direction)
Marco Arturo Marelli (mise en scène)

Difficile de dire d’où vient cette sensation de lenteur : à la montre, l’opéra a bien duré les deux heures et quarante-cinq minutes - entracte compris - affichées sur le programme, mais à l’écoute on aligne un Andante après l’autre. Jouées de la sorte, les mélodies finissent par prendre des airs de solos extraits d’un concerto d'étude italien. Bref, la tension retombe en permanence et après 40 minutes de spectacle on reste sur une sensation d’«opéra non commencé». Les voix sont pourtant splendides et l’orchestre déploie un tapis de sonorités moelleuses.


Accusons donc le chef : que se soit par indétermination ou manque de clarté, il ne transmet aucune urgence aux musiciens et semble jamais en mesure de bien les tenir. Les fréquents décalages lors des scènes avec chœurs nous en apportent une preuve supplémentaire.


De fait « la sonnambula » semble contaminer tout le monde, et malgré les efforts des excellents chanteurs on ne sort plus de cette torpeur… jusqu’à ce que Gregory Kunde bondisse sur scène et apporte un peu de sang neuf. Son timbre très caractéristique et son engagement relancent subitement l’intérêt et désinhibent sa partenaire (la belle Stefania Bondafelli). Tout le monde se met alors sa chanter avec plus de conviction, et si les tempos de l’orchestre restent patauds, on prend tout de même du plaisir à suivre l’action sur le plateau.


Signalons aussi Lisa et Elvino, incarnés par In-Sung Sim et Simina Ivan, qui offrent une belle contrepartie au couple principal.


La scène finale, très habilement conçue (Amina réapparaissant à l’improviste devant le rideau), nous laisse heureusement sur un bon souvenir.



Dimitri Finker

 

 

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