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Paris
Opéra Bastille
10/31/2002 -  

Modeste Moussorgski : Chants et danses de la mort (orchestration Chostakovitch)
Dimitri Chostakovitch : Symphonie n° 7 « A la ville de Leningrad », op. 60


Olga Borodina (mezzo)
Orchestre de l’Opéra national de Paris, James Conlon (direction)

En contrepoint aux représentations de Boris Godounov de Moussorgski données en ce moment à l’Opéra Bastille (voir ici), l’Orchestre de l’Opéra national de Paris proposait fort opportunément un programme associant Chostakovitch à Moussorgski.


Olga Borodina se livre à une véritable démonstration dans les Chants et danses de la mort de Moussorgski : graves phénoménaux, puissance toujours utilisée à bon escient et refus de tout excès de pathos, en harmonie avec la sobriété de l’orchestration qu’en réalisa Chostakovitch en 1962. Souveraine.


En seconde partie, Chostakovitch, également, et, compte tenu des circonstances de composition de l’œuvre, encore le drame, avec sa Septième symphonie « A la ville de Leningrad ». Après une Quinzième symphonie lisse et objective en décembre dernier (voir ici), on se demande comment Conlon va aborder cette partition, d’autant que les trois (!) caisses claires, situées entre les harpes et les violons, que l’on voit s’installer à l’entracte, semblent annoncer la grosse artillerie.


Cependant, dans une approche qui ne cède jamais à la facilité, le chef américain joue la carte des contrastes, maîtrisant parfaitement les passages tendus mais donnant l’impression d’avoir davantage de mal à habiter les moments où cette tension se relâche. Dans la fameuse progression du premier mouvement, il transforme le thème par paliers successifs, qui, de délicat, voire raffiné, au début s’affirme ensuite dans toute sa bêtise et sa brutalité, au prix, d’ailleurs, d’une légère accélération. La qualité instrumentale de l’Orchestre de l’Opéra national de Paris laisse, une fois de plus, pantois, à commencer par les violons, admirables de justesse et de précision, et dont on voit mal quelle formation de la capitale pourrait prétendre à les dépasser.



Simon Corley

 

 

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