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Chaleureux alto

Metz
Arsenal
01/18/2000 -  
Mendelssohn : Sonate en ut mineur
Franck : Sonate en la majeur
Chostakovitch : Sonate op.147

Tabea Zimmermann (alto), Christian Ivaldi (piano)

Les récitals d’alto ne sont pas monnaie courante, et il n’y a pas à tergiverser lorsqu’on peux entendre une artiste comme Tabea Zimmermann dans un programme somptueux.
La sonate de Mendelssohn est une composition de jeunesse, publiée récemment (tout comme la sonate pour violon découverte par Yehudi Menuhin) : le style est assez comparable à celui d’un Beethoven de la première période, et si certaines variations du dernier mouvement semblent d’une virtuosité un peu vaine, la toute fin réserve d’extraordinaires moments.
Plus connue, mais tout aussi surprenante dans sa version pour alto, la sonate de Franck en la majeur. La transcription conserve la tonalité originale, ce qui entraîne quelques modifications dans la partitions et oblige l’alto à des acrobaties dans les positions hautes. L’oeuvre perds peut-être en transparence et en brillance, mais y gagne en intensité dramatique, et la nostalgie " fin de siècle " traversant la sonate s’accorde en général bien avec la sonorité cuivrée de l’alto.
Le Chostakovitch constituait le point culminant de la soirée. Dans cette grande arche mystique, troublée à son début par la sonnerie d’un téléphone portable (quel regard incendiaire jetée dans la salle par Tabea Zimmermann, sur le point de s’interrompre !), la prise de risque des interprètes est constante : silences suspendus, palettes de couleurs et de vibrato inouïes... Le jeu sobre et près du clavier de Christian Ivaldi y est tout autant admirable ; le pianiste dose ses nuances avec une extrême précision, et la fin semble idéale. Le long moment écoulé avant les premiers applaudissements démontre, s’il le fallait, que l’émotion était partagée par le public.



Dimitri Finker

 

 

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