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Des Proms aux Prem’s

Paris
Philharmonie
09/03/2025 -  
Felix Mendelssohn : Symphonie n° 5 « Reformation », opus 107
Johannes Brahms : Ein deutsches Requiem, opus 45

Julia Kleiter (soprano), Christian Gerhaher (baryton)
Chœur de l’Orchestre de Paris, Richard Wilberforce (chef de chœur), Gewandhausorchester Leipzig, Andris Nelsons (direction)


Dans une Philharmonie de Paris ayant pris des airs de Royal Albert Hall (l’ambiance festive en moins cependant) s’est déroulé le second concert de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig avec son directeur musical, le chef letton Andris Nelsons, deuxième concert du nouveau festival symphonique « Les Prem’s » qui s’y tient pour la première fois en cette rentrée de septembre. Après un premier programme nordique la veille, le programme, très allemand, alliait la Cinquième Symphonie « La Réforme » de Mendelssohn au Requiem allemand de Brahms.


Composée en 1830 (mais non programmée) pour les célébrations du tricentenaire de la Confession d’Augsbourg, la Cinquième Symphonie de Mendelssohn est certainement un classique du répertoire de l’orchestre de Leipzig, ville du compositeur. Sous la direction d’Andris Nelsons, elle se déroule parfaitement avec ses nombreuses références religieuses, peut‑être un peu trop sérieuse mais idéale pour mettre en valeur toutes les qualités des Saxons, la beauté, le moelleux de leurs cordes, les sonorités étincelantes des bois et la maîtrise hallucinante du timbalier. Pendant cette partie du concert, il ne nous a pas semblé que l’acoustique subissait la moindre modification du fait de la suppression des fauteuils du parterre.


Dans Un requiem allemand, en revanche, avec l’énorme effectif orchestral, l’orgue, le non moins imposant (et excellent) Chœur de l’Orchestre de Paris superbement préparé par son chef principal, Richard Wilberforce, le son nous a semblé hypertrophié. Impression que renforçait la direction très théâtrale du chef et l’interprétation plus lyrique que religieuse des deux solistes, Julia Kleiter et Christian Gerhaher. Les épisodes dramatiques alternaient avec des mouvements plus calmes dans lesquels le chef semblait perdre un peu de vigueur dans les tempi. On était plus à l’opéra qu’à l’église, au contraire de la vision qu’en avait donné dans la même salle la saison dernière Raphaël Pichon et son ensemble, dont ressortait une bien plus grande spiritualité. Le public n’en réserve pas moins un accueil triomphal aux musiciens.


Le festival se poursuit jusqu’au 11 septembre avec d’autres prestigieuses phalanges que sont les Berliner Philharmoniker (direction Kirill Petrenko), la Scala de Milan (direction Riccardo Chailly) et l’Orchestre de Paris (direction Klaus Mäkelä).



Olivier Brunel

 

 

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