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Vérisme à La Scala

Milano
Teatro alla Scala
01/15/2000 -  et 18, 19*, 20, 25, 26, 30 janvier, 1, 3 et 4 février 2000
Francesco Cilea : Adriana Lecouvreur
Nelly Miricioiu (Adriana Lecouvreur), Nicola Martinucci (Maurizio), Ildiko Komlosi (La Principessa di Bouillon), Carlo Guelfi (Michonnet), Luigi Roni (Il Principe di Bouillon), Aldo Bottion (L’Abate di Cazeuil), Alessandro Cosentino (Poisson), Davide Pelissero (Quinault), Anna Zoroberto (Mademoiselle Jouvenot), Sonia Prina (Mademoiselle Dangeville), Giuseppe De Luca (un Maggiordomo)
Lamberto Puggelli (mise en scène), Paolo Bregni (décors), Luisa Spinatelli (costumes), Gianni Mantovanini (lumières), Robert De Warren (chorégraphie)
Orchestra, Coro e Corpo di Ballo Del Teatro alla Scala, Roberto Rizzi Brignoli (direction musicale)

Adriana Lecouvreur, opéra vériste par excellence, ne peut exercer son impact sur la sensibilité actuelle du public que si le rôle-titre est confié à une cantatrice capable d’articuler parfaitement ses talents d’actrice et de chanteuse. L’intérêt majeur de cette reprise à la Scala de Milan réside dans la prise de rôle accomplie ce soir par Nelly Miricioiu qui possède assurément cette qualité rare ; ainsi, réussit -elle haut la main à être Interprète, au sens le plus noble du terme, de l’héroîne de Cilea.
Parce qu’elle fréquente également le répertoire bel-cantiste romantique et qu’elle a su affiner une technique vocale désormais sans faille, Nelly Miricioiu apporte à une musique trop souvent chantée uniquement avec un souci de volume des couleurs vocales expressives qui servent à construire le personnage, en plus d’un jeu scénique convaincant. Ainsi alternent des moments où la rondeur de la voix, les pianissimi, les messa di voce démontrent la féminité et la douceur d’Adriana et ceux où la franchise de l’émission et la force dans la projection expriment sa rage ou son désespoir. La scène de la déclamation de Phèdre est à cet égard un des points forts de la représentation, nous donnant la chair de poule. La qualité de la diction contribue d’ailleurs à cet impact émotionnel.
A ses côtés, on saluera la vaillance encore impressionnante de Nicola Martinucci, Maurizio que l’on souhaiterait cependant un peu plus nuancé et l’humanité touchante de Carlo Guelfi, mettant particulièrement bien en évidence la relation entre Michonnet et Adriana. Les rôles secondaires sont bien tenus et c’est important dans cette oeuvre.
Ildiko Komlosi ne possède malheureusement pas les moyens de la Princesse de Bouillon et a recours à des effets regrettables : poitrinage excessif, aigus hurlés qui disparaissent complètement lorsque la voix s’exprime dans une tessiture plus favorable. Une erreur de distribution manifeste.
La mise en scène est purement illustrative et se borne bien souvent à des effets d’ouverture et de fermeture de rideaux dans des décors traditionnels respectant le livret et des costumes pas toujours heureux.
La défection de Bruno Bartoletti nous a privés de l’expérience d’un grand chef, le jeune Roberto Rizzi Brignoli assurant néanmoins une bonne tenue de l’orchestre.
Le spectacle est représenté jusqu’au 4 février dans une double distribution comme il est d’usage à la Scala. L’autre distribution permet d’entendre Daniela Dessi (Adriana), Sergej Larin (Maurizio), Olga Borodina (La Princesse de bouillon) et Massimiliano Gagliardo (Michonnet)



Christophe Vetter

 

 

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