About us / Contact

The Classical Music Network

Paris

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

Tripal

Paris
Palais Garnier
05/04/2002 -  et 5, 6, 7, 9*, 10, 14, 15, 17, 18, 20, 21 mai 2002
Igor Stravinsky : Pulcinella, Violin Concerto, Le Sacre du Printemps
Chorégraphies de, respectivement, Douglas Dunn, George Balanchine, Pina Bausch

Ballet de l’Opéra National de Paris


Pour Le Sacre du printemps de Pina Bausch (1975), le spectacle commence avant le spectacle : les machinistes étalent plusieurs centaines de kilos de terre sur la scène du Palais Garnier (sacrilège !) ; avec leurs ballets (joke) et leurs costumes noirs, c’est déjà une chorégraphie, d’ailleurs leur départ est applaudi. Ensuite viennent les danseurs, les acteurs plutôt, pour une danse qui possède une valeur quasi ethnologique tant elle s’attache à reproduire les rites sacrificiels de temps immémoriaux et imaginaires que les «Tableaux de la Russie païenne», le sous-titre du Sacre, évoquent. Les gestes n’ont rien d’apprêtés, c’est ce qui sort des tripes qui, seul, compte, de même que l’histoire n’a rien d’allusif, on assiste bien au sacrifice de l’une des jeunes filles du groupe, de la tribu plutôt. Notre cerveau marque par moment un certain recul devant ces corps transpirants qui se jettent dans la terre mais nos tripes comprennent parfaitement ce qui se passe. L’impact de la chorégraphie de Pina Bausch dépasse de loin tout ce que l’on peut voir dans la genre «ballet» et efface de notre mémoire, comme à chaque fois, ce que l’on a vu avant, à savoir un Pulcinella de Dunn (1980) et un Violin Concerto de Balanchine (1972) bien dansés, agréables à voir etc. Si, on se rappelle quand même de la superbe Aurélie Dupont dans le Balanchine dont le regard de tigresse semblait annoncer la suite...



Philippe Herlin

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com