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Ardent Roméo

Albany
Cooperstown (Alice Busch Opera Theater)
07/15/2023 -  et 17, 30* juillet, 4, 8, 10, 12, 19 août 2023
Charles Gounod : Roméo et Juliette
Duke Kim (Roméo), Magdalena Kuzma (Juliette), Olivier Zerouali (Mercutio), Sergio Martinez (Frère Laurent), Stefanode  Peppo (Le comte Capulet), Hayden Smith (Tybalt), John Mburu (Le duc de Vérone), Lisa Marie Rogali (Stéphano), Meredith Arwady (Gertrude), Darren Drone (Grégorio), Jonathan Patton (Le comte Pâris), Will Upham (Benvolio), Reece Bernard, Joelle Lachance, Allison Hill‑Edgar (Lady Capulet)
The Glimmerglass Festival Chorus, Katherine Kozak (chef de chœur), The Glimmerglass Festival Orchestra, Joseph Colaneri (direction musicale)
Simon Godwin (mise en scène), Dan Soule (décors), Loren Shaw (costumes), Robert Wierzel (lumières), Jonathan Goddard (chorégraphie), Casey Kaleba (chorégraphie des combats)


(© Olivier Brunel)


On a souvent appelé Glimmerglass le Glyndebourne américain. Opéra aux champs certes mais la comparaison s’arrête là. Ici le casual est la règle autant vestimentairement que pour la décontraction. Pas de strict dress code, le bermuda tee‑shirt serait la règle n’était la coexistence de toutes sortes de tenues fantaisistes allant du costume-cravate au déguisement gothique à la Addams Family... Le public, plutôt âgé, vient en majorité de l’Etat de New York, très marginalement de New York City, les étrangers restant l’exception. L’accueil par une équipe de bénévoles est chaleureux et efficace et le jovial nouveau directeur du festival, Rob Ainsley, fait des annonces informelles avant chaque spectacle et, à la fin, s’assure en personne que chacun est satisfait de la soirée. On peut même dîner avant le spectacle dans le « Pavillon », un restaurant aux allures de salle des fêtes, à d’immenses tables au placement libre et, en assistant parfois à des mini‑récitals accompagnés au piano par Rob Ainsley lui‑même, côtoyer artistes et membres du staff, qui assurent le fonctionnement impeccable de ce qui paraît pourtant relever de la plus grande décontraction.



D. Kim (© Evan Zimmerman)


C’est dans cette atmosphère festive d’un dimanche après‑midi que l’on a pu assister à l’autre nouvelle production de la saison, Roméo et Juliette de Gounod. Pour sa première apparition à l’affiche du festival, il est présenté dans la réalisation chronologiquement assez fantaisiste, un peu tronquée mais très colorée et animée de Simon Godwin. On a pu découvrir au sein d’une distribution très inégale un formidable jeune interprète de Roméo, le Coréen Duke Kim, 29 ans, lauréat du Concours Operalia en 2022. Ardent vocalement et habile comédien, il a, dès le Madrigal et autant au balcon, à la chambre qu’au tombeau, fait preuve d’un jeu passionné et de qualités vocales exceptionnelles avec un timbre agréable, une grande sûreté de ligne et une bonne (mais perfectible) prononciation. Avec Magdalena Kuzma, il n’était pas – hélas ! – apparié à une Juliette du même niveau artistique et vocal. Joseph Colaneri dirigeait avec chaleur et beaucoup de subtilité l’Orchestre et le Chœur du Festival.


L’an prochain seront à l’affiche La Calisto de Cavalli, Les Pirates de Penzance de Gilbert et Sullivan, Paillasse de Leoncavallo et Elizabeth Cree de Kevin Puts et Mark Campbell, tandis que la mezzo irlandaise Tara Erraught sera artiste en résidence.



Olivier Brunel

 

 

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