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Opéra fétiche

Albany
Cooperstown (Alice Busch Opera Theater)
07/07/2023 -  et 9, 14, 18, 24, 29* juillet, 1er, 3, 5, 8, 11, 14, 19 août 2023
Giacomo Puccini : La bohème
Joshua Blue (Rodolfo), Teresa Perrotta (Mimì), Darren Drone (Marcello), Emilie Kealani/Alicia Russell Tagert* (Musetta), Nan Wang (Colline), Justin Burgess (Schaunard), Stefano de Peppo (Benoît, Alcindoro), Zachary Rioux (Parpignol), Grant Jackson (Sergente dei doganieri), Alex Smith (Doganiere), Arianne Ajakh/Cordelia Dziuban (Enfant)
The Glimmerglass Festival Chorus, Kathy Kozak (chef de chœur), The Glimmerglass Festival Youth Chorus, Anna Betka (chef de chœur), The Glimmerglass Festival Orchestra, Nader Abbassi (direction musicale)
E. Loren Meeker (mise en scène), Kevin Depinet (décors), Erik Teague (costumes), Robert Wierzel (lumières), Eric Sean Fogel (chorégraphie)


(© Olivier Brunel)


Reprise au Glimmerglass Festival de la production de 2016 de La Bohème de Puccini, une fidèle reproduction du Paris de la Belle Epoque servie très honnêtement par une distribution solide et sensible.


Dans cette mise en scène d’E. Loren Meeker, directrice de l’Opera de San Antonio, Texas, très fidèlement servie par le décor réaliste de Kevin Depinet et les costumes d’Erik Teague (l’acte au Café Momus est une véritable féerie de couleurs, superbe écrin pour la chorégraphie impeccable d’Eric Sean Fogel), La Bohème est la quatrième dans l’histoire du Festival de Glimmerglass. L’œuvre de Puccini y a été à l’affiche avec une grande régularité, tel un fétiche car c’est avec elle que tout a commencé en 1975 quand la première représentation de son histoire eut lieu à Cooperstown dans la salle des fêtes de son école secondaire. Car il faut bien qu’un tel festival situé au milieu d’une région agricole du nord des Etats‑Unis d’Amérique près d’une ville connue internationalement, avec son Hall of Fame, comme la capitale mondiale du baseball, ait une histoire singulière à raconter. En 1987, il s’est installé en pleine nature dans le beau Théâtre Alice Busch, du nom de sa donatrice, une belle bâtisse d’environ 1 000 places, très confortable pour les spectateurs, à l’acoustique exemplaire et aujourd’hui encore équipée de ventilateurs. Depuis le début de son histoire, les œuvres sont chantées dans leur langue originale avec surtitrage. Le festival tire son nom de Glimmerglass de celui donné au lac Otsego voisin, une merveille de la nature, par l’écrivain James Fenimore Cooper dans une série de contes relatant l’histoire de ce comté du nord de l’Etat de New York célèbre, pour son passé agricole.



J. Blue, T. Perrotta (© Evan Zimmerman)


L’évocation du Paris d’Henri Murger revu par Illica, Giacosa et Puccini peut paraître exotique dans une nature aussi idyllique. Ce n’est pas pour décourager un public très enthousiaste qui a fait à cette représentation d’une belle tenue musicale le triomphe qu’elle méritait.


Deux chanteurs solides pour les rôles principaux, Teresa Perrotta et Joshua Blue, et une distribution où de jeunes artistes côtoyaient des interprètes confirmés ont redonné vie et fraîcheur au drame de Mimì et Rodolfo qui, 127 ans après sa création, est l’opéra le plus représenté en Amérique du Nord et fait toujours couler une larme grâce au génie dramatique de la musique de Puccini.
Bel exemple de l’efficacité du Young Artists Program du festival, l’interprète programmée pour le rôle de Musette étant souffrante, sa remplaçante Alicia Russell Tagert, titulaire de plusieurs silhouettes dans le programme de la saison, la remplaçait avec une présence étincelante et une assurance vocale parfaite. Nader Abbassi dirigeait énergiquement cette représentation dans laquelle se distinguaient le Chœur du Festival et son Chœur d’enfants.



Olivier Brunel

 

 

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