Back
Vérité au-delà des Pyrénées Paris Eglise Saint-Germain-l'Auxerrois 03/26/2002 -
Harald Genzmer : Sinfonietta Samuel Barber : Adagio, op. 11 Benjamin Britten : Simple symphony, op. 4
Jeune orchestre national de chambre d’Andorre, Gérard Claret (direction)
A l’occasion de la Fête de la Constitution andorrane, le Jeune orchestre national de chambre andorran (JONCA) présentait en l’église Saint-Germain-l’Auxerrois un programme bref et homogène de musique du siècle dernier, quoique ne présentant aucun compositeur andorran ni même catalan. Le violoniste Gérard Claret, chef de l’Orchestre national de chambre andorran (ONCA) depuis 1993, est également en charge de cette formation de jeunes, composée d’une vingtaine de musiciens et qui a donné son premier concert en septembre 2000.
Pour beaucoup, laSinfonietta de Harald Genzmer, compositeur allemand né en 1909, aura sans doute été une découverte. Néo-classique, comme, au demeurant, le reste du programme, l’œuvre, fraîche et élégante, n’usurpe pas son titre, car ses quatre mouvements, obéissant à la forme traditionnelle, ne durent pas plus de dix minutes.
Simple, mais bien conduite, l’interprétation du célébrissime Adagio de Barber bénéficie d’une ampleur liée à l’acoustique naturellement très réverbérée du lieu. Ces conditions de jeu un peu particulières, après avoir sans doute gommé une partie des aspérités de la Sinfonietta de Genzmer, émoussent ensuite la verve de la Simple symphony de Britten, assagie en outre par des tempi relativement prudents. Ceci étant, rien de tel pour un orchestre de jeunes que cette partition d’un compositeur de vingt et un ans fondée sur des thèmes datant de sa prime adolescence. Nonobstant l’acoustique, qui favorise la belle Sentimental saraband, c’est le Playful pizzicato qui sera donné en bis. On peut toutefois comprendre que Gérard Claret et ses musiciens aient ainsi eu à cœur de faire valoir les qualités techniques et artistiques d’un ensemble qui, pour peu que l’on excuse quelques problèmes mineurs d’intonation, est fidèle à l’essentiel de sa mission: le souci de faire de la bonne musique.
Simon Corley
|