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Le nouveau et le familier

München
Herkulessaal
04/14/2023 -  et 16 avril 2023 (Bamberg)
Johannes Xaver Schachtner : Concerto pour violon (création)
Antonín Dvorák : Symphonie n° 9 « Z nového světa », opus 95, B. 178

Julia Fischer (violon)
Bamberger Symphoniker, Jakub Hrůsa (direction)


J. Hrůsa, J. Fischer (© Astrid Ackermann)


Création de cette soirée, le Concerto pour violon de Johannes X. Schachtner (né en 1985) a été écrit à l’initiative de Julia Fischer, amie d’enfance du compositeur. Cette œuvre se distingue par son originalité et sa patte sonore très personnelle. Le violon commence en jouant des quarts de ton dans le registre aigu. Le compositeur superpose fréquemment une mélodie continue à des sections instrumentales plus abruptes et stridentes. La vaste cadence centrale offre au violon l’opportunité d’exprimer une dynamique et des nuances variées, oscillant entre des sons filés et des graves puissants.


L’architecture de ce concerto est difficile à appréhender, mais cela arrive souvent avec des créations audacieuses. Julia Fischer, fidèle à elle-même, démontre une sonorité éclatante et une grande musicalité. L’Orchestre symphonique de Bamberg, généralement associé à un répertoire germanique traditionnel, se montre attentif dans ces passages avant‑gardistes, sous la direction précise de son chef, Jakub Hrůsa. Très applaudi par une salle pleine, la violoniste munichoise donne en bis le Vingt‑quatrième des Caprices de Paganini.


Le chef tchèque est dans son monde avec en seconde partie la Symphonie « Du nouveau monde » de Dvorák. Il prend son temps pour caractériser les différents passages, faisant ressortir des détails d’orchestration et phrasant avec beaucoup de soin. L’orchestre symphonique de Bamberg a une sonorité chaleureuse avec beaucoup de finesse et de nuances. Seuls les bois sont par moments un peu trop en retrait cependant. Voici une exécution très soignée d’une symphonie très populaire et jouée un peu trop souvent sans la même attention. Chefs et musiciens récompensent un public attentif avec deux miniatures de Dvorák – Première des Valses opus 54 et Finale de la Suite en la majeur – pleines de finesse et de joie de vivre.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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