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Sur les ailes de la musique

Paris
Théâtre du Châtelet
03/29/2023 -  et 19 septembre (Biarritz), 30, 31 octobre, 2, 3, 4 (Strasbourg), 13, 14, 15 (Mulhouse) novembre 2021, 29, 30 mars 2022 (Créteil), 30, 31* mars, 1er avril 2023
Les Ailes du désir
Bruno Bouché (chorégraphie), Jamie Man, Bruno Bouché (dramaturgie musicale), Jamie Man, Jean Sibelius, Olivier Messiaen, Steve Reich, Einstürzende Neubauten, Johann Sebastian Bach, John Adams, Antony and the Johnsons (musique)
Julia Weiss/Dongting Xing* (Marion), Marwik Schmitt/Ryo Shimizu* (Damiel), Cauê Frias/Rubén Julliard* (Samaël), Alain Trividic (Cassiel), Pierre Doncq (Homer), Marin Delavaud (Peter Falk), Avery Reiners (Nick Cave), Pierre-Emile Lemieux-Venne (Michel), Rubén Julliard/Jesse Lyon* (Un jeune homme), Ballet de l’Opéra national du Rhin, Bruno Anguera Garcia (piano)
Christian Longchamp (dramaturgie), Aurélie Maestre (scénographie), Thibaut Welchlin (costumes), David Debrinay (lumières), Etienne Guiol (vidéo)


(© Agathe Poupeney)


Le spectacle chorégraphique Les Ailes du désir réalisé par Bruno Bouché pour sa compagnie, le CCN · Ballet de l’Opéra national du Rhin, continue son tour de France après Biarritz, Strasbourg, Mulhouse et Créteil et s’est installé pour quatre représentations au Théâtre musical de Paris-Châtelet, attirant un public jeune et nombreux dans le cadre de la saison hors les murs du Théâtre de la Ville.


On ne relancera pas le sujet largement commenté lors de la création de ce spectacle à Strasbourg en 2021 de savoir si un film cultissime comme l’est Les Ailes du désir (Der Himmel über Berlin), qui remporta le Palme d’or à Cannes en 1987, étrange parabole sur la vie à Berlin alors encore divisée, est un bon substrat pour un ballet. Tout sujet est bon à chorégraphier à condition de la faire danser. Déjà exploité par Nacho Duato en 2008, le film Les Ailes du désir, malgré sa complexité et les ambiguïtés du sujet, n’échappe pas à la règle : on y danse beaucoup et bien avec des ensembles formidablement bien réglés sur les musiques répétitives de John Adams, Steve Reich ou planantes de Jean Sibelius et Jamie Man, sur pointes avec tout un vocabulaire assez classique et quelques beaux duos. La partie théâtrale rompt un peu trop souvent cette unité chorégraphique, notamment dans la première partie, et la lisibilité n’est pas toujours au rendez-vous. D’où l’impression d’un spectacle qui, quoique parfaitement réalisé avec de beaux éclairages en clair‑obscur parfois un peu trop sombres, ne maintient pas le niveau d’attention au même niveau d’un bout à l’autre.


Mais la qualité des danseurs de la troupe du Ballet de l’Opéra national du Rhin comme ceux mis en avant par leurs rôles (Dongting Xing, Ryo Shimizu, Rubén Julliard) éclate à tout moment. Le choix de la musique, avec son bel éclectisme, de Jean‑Sébastien Bach (deux pièces jouées sur scène par le pianiste Bruno Anguera Garcia) à Olivier Messiaen avec des tubes des groupes Antony and the Johnsons ou du groupe berlinois Einstürzende Neubauten, est un des points les plus forts et un pilier du succès de cette étrange pièce.



Olivier Brunel

 

 

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