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Schumann à Birmingham

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
03/25/2023 -  et 15 mars 2023 (Birmingham)
Mieczyslaw Weinberg : Sinfonietta n° 1, opus 41
Robert Schumann : Concerto pour piano, opus 54 – Symphonie n° 1 « Frühlingssinfonie », opus 38

Kirill Gerstein (piano)
City of Birmingham Symphony Orchestra, Mirga Grazinytė‑Tyla (direction)


M. Grazinytė‑Tyla (© Frans Jansen)


Mirga Grazinytė‑Tyla et son Orchestre de Birmingham font partie des hôtes réguliers des Champs‑Elysées et l’on se souvient de sa Petite renarde rusée de Janácek en novembre 2021. Son dernier concert commençait par la Première Sinfonietta de Weinberg, un compositeur dont elle s’est éprise – un très beau CD publié chez DG en témoigne. On admire la maîtrise de l’orchestre, la vivacité des couleurs, que ce soit à travers l’Allegro risoluto initial ou le plus effusif Lento. Elle pourrait seulement pousser plus loin le côté klezmer d’une partition composée sur des thèmes juifs, dont la rutilance jubilatoire semble un peu tamisée.


L’enchaînement avec le Concerto pour piano de Schumann ne va pas de soi, mais on s’installe rapidement dans l’Opus 54. Kirill Gerstein y déploie un jeu très concentré et de jolies couleurs, bien fondues, à l’unisson d’un orchestre attentif. On l’a compris : voici un beau Schumann, plus équilibré que flamboyant, d’un romantisme tempéré – on avait trouvé le pianiste plus inventif pour les Variations Paganini de Rachmaninov à Radio France en novembre dernier. En bis, une mélodie du compositeur russe, justement, dans une poétique transcription de son cru.


Seule face à son orchestre, la Lituanienne dirige une Première Symphonie de Schumann vraiment printanière, quasi chambriste, où la fermeté rythmique s’allie à une souplesse déliée, où les contrechants sont finement dessinés. Elle avance aussi, avec des enchaînements réussis, d’un mouvement à l’autre ou à l’intérieur d’un mouvement, sans épanchements excessifs pour le mouvement lent. Ce Schumann juvénile est bien celui de l’Opus 38, dont on assombrit parfois la lumière euphorique. Il faut décidément compter avec Mirga Grazinytė‑Tyla.



Didier van Moere

 

 

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