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Magistral

Paris
Auditorium du Louvre
02/22/2023 -  
Robert Schumann : Kreisleriana, opus 16
Dilorom Saidaminova : Les Murs de l’ancienne Boukhara (extraits)
Modeste Moussorgski : Tableaux d’une exposition

Behzod Abduraimov (piano)


B. Abduraimov (© Evgeny Eutykhov)


Retour à Paris sur la scène de l’Auditorium du Louvre d’un musicien phénoménal, le pianiste ouzbek Behzod Abduraimov, dans un concert programmé en écho avec l’exposition « Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan ».


On n’avait pas entendu Behzod Abduraimov à Paris depuis un mémorable concert du dimanche matin au Théâtre des Champs‑Elysées en 2016 si ce n’est grâce à un enregistrement qui confirmait les qualités de ce jeune pianiste ouzbek qui, à 32 ans, est certainement l’un des plus prometteurs de sa génération. Ses qualités les plus frappantes, une technique phénoménale toujours au service de la musique et une sonorité magistrale, se sont développées mais son jeu ne se résume pas à elles. Il est un musicien complet capable d’un jeu aussi nuancé que des phrasés les plus délicats et maître d’une palette de couleurs infinie.


De fait, avec deux œuvres phares du répertoire entre lesquelles il intercale (dans un concert donné sans interruption inutile) une œuvre de sa compatriote Dilorom Saidainova, il donne un panorama complet de sa personnalité pianistique. Des prises de risques incroyables dans les mouvement les plus rapides de Kreisleriana de Schumann magnifiquement menés, un jeu quasi orchestral dans les Tableaux d’une exposition de Moussorgski, où l’on savoure outre son art de la narration, son extraordinaire versatilité tout en l’admirant d’avoir su apprivoiser la mauvaise acoustique de cet auditorium qui est tout sauf une salle de concert, acoustique plombée par une horrible soufflerie et des bruits de couloir parasites car mal isolée du hall sous‑pyramidal.


Entre ces deux géants, les cinq tableaux extraits de la suite Les Murs de l’ancienne Boukhara de Dilorom Saidaminova (née en 1943), œuvre tonale plus abstraite que picturale composée en 1973 en hommage au monument de Moussorgski qui la suivait dans le programme, apaisaient un peu l’auditoire tout en lui donnant à découvrir l’œuvre d’une compositrice très impliquée dans la vie musicale d’Ouzbékistan.


Retour au calme avec deux bis, le Prélude en mi mineur opus 28 n° 4 et la pittoresque « Chanson napolitaine » de Tchaïkovski.



Olivier Brunel

 

 

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