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Programme roboratif

Paris
Philharmonie
12/13/2022 -  et 12 (Luxembourg), 14 (Hamburg), 15 (Dortmund), 17 (Zürich), 18 (Frankfurt), 20 (München), 21 (Innsbruck) décembre 2022
Johann Sebastian Bach : Concertos pour piano BWV 1052, BWV 1053, BWV 1054, BWV 1055, BWV 1056 et BWV 1058
Cappella Andrea Barca, András Schiff (piano, direction)


A. Schiff (© Nadia F. Romanini/ECM Records)


Un an après un formidable marathon Jean‑Sébastien Bach avec, à neuf jours d’intervalle, les deux livres du Clavier bien tempéré, András Schiff revient à Paris dans une Philharmonie pleine pour enchaîner en un seul concert six de ses huit concertos pour clavier seul et orchestre. S’il y avait là matière à deux concerts, la succession ne se justifie pas de la même façon car, même s’ils sont d’inspiration et historiquement assez différents, ces concertos identiques de forme se ressemblent trop, même si le pianiste joue entre chaque une petite ritournelle improvisée très bienvenue pour amener l’oreille de l’auditeur dans la tonalité du concerto suivant.


Pour ce faire, András Schiff, qui joue et dirige du piano ces six œuvres concertantes, s’est entouré de l’ensemble Cappella Andrea Barca qu’il a créé en 1999 pour donner l’intégrale des concertos de Mozart au Festival de Salzbourg (voir ici). Depuis, cet orchestre de chambre composé de musiciens complétement indépendants d’orchestres constitués et comportant des individualités fameuses comme son premier violon Erich Höbarth, créé à l’image de la Kremerata Baltica de Gidon Kremer, donne régulièrement des programmes sous sa direction. Celui‑ci semble être nouveau dans son répertoire.


Très à l’aise dans ces œuvres, András Schiff en donne une interprétation assez romantique, richement et savamment ornée, avec un sens du rythme implacable et beaucoup de tendresse dans les mouvement lents centraux. L’orchestre est d’une précision métronomique, ne nécessitant apparemment pas trop d’indications visibles de la part du pianiste‑chef. S’il sonne un peu sec c’est sans doute car il est noyé dans cette grande salle dont l’acoustique ne lui est pas favorable avec toujours en plus ce bruit de fond de soufflerie qui entre en compétition avec les fréquences aiguës. Il aurait probablement été plus en valeur dans une salle plus petite à l’acoustique plus feutrée. Il en est de même pour la sonorité du pianiste, que l’on sait moelleuse et qui paraissait ici souvent absorbée dans la masse orchestrale.


Très à l’aise avec ses musiciens, Sir András les congratule beaucoup entre chaque concerto, embrassades par ci, baise‑mains par là. Le plaisir de jouer ensemble est visible (au point de redonner en bis une partie du Concerto BWV 1055) et communicatif. Il sera de retour dans la même série de concert Piano 4 étoiles dans la même salle le 26 février 2023 pour un récital consacré à Mozart et Schubert.



Olivier Brunel

 

 

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