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Beethoven « mendelssohnien »

München
Herkulessaal
06/23/2022 -  et 24 juin 2022
Richard Strauss : Till Eulenspiegel, opus 28
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Concerto pour violon, opus 35
Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 7, opus 92

Janine Jansen (violon)
Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Joanna Mallwitz (direction)


J. Mallwitz (© Astrid Ackermann)


Ce programme marque les débuts de Joanna Mallwitz en tant que cheffe invitée par l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise. Elle se produit surtout en Allemagne et son parcours est impressionnant. Elle est directrice musicale de l’Opéra de Nuremberg et a pris la succession de Christoph Eschenbach à la tête de l’Orchestre du Konzerthaus de Berlin. Elle a également été la première cheffe à diriger un opéra au Festival de Salzbourg, dans la remarquable production intimiste de Così fan tutte réalisée par Christof Loy.


Le début de Till Eulenspiegel montre les musiciens très attentifs. Les tempi ne sont pas bousculés, Mallwitz se révèle très précise dans ses indications et au fur et mesure que l’œuvre se déroule, orchestre et cheffe trouvent la mesure l’un de l’autre. Lorsqu’arrivent les dernières scènes de ce poème symphonique, les ensembles sont sonores et très caractérisés. Au cor, Sarah Ennouhi énonce le thème avec panache tandis que Bettina Faiss à la petite clarinette est pétulante.


Le Concerto pour violon de Tchaïkovski est une œuvre, qui sans être aussi démonstrative que le Premier Concerto pour piano demande quand même au soliste de jouer la carte d’une certaine brillance. Janine Jansen aborde le premier mouvement Allegro moderato avec beaucoup de retenue. Le son est discret voir un peu mince, une approche plus adaptée au mouvement central. Joanna Mallwitz et les musiciens accompagnent leur soliste avec beaucoup de soin mais la conception aussi intimiste que cherche la soliste ne convainc pas réellement.


En seconde partie, c’est un ensemble allégé qui donne la Septième Symphonie de Beethoven. Le premier mouvement joué ici avec reprise se développe avec naturel. L’Allegretto est un peu neutre et le finale cherche peut-être un peu trop à préparer les explosives dernières pages mais le troisième mouvement est le sommet de cette soirée. Les cordes sont très précises, la musique avance avec une pulsation régulière, l’ensemble reste très aéré. Ce Presto magique pourrait avoir été écrit par Mendelssohn...


L’orchestre retrouvera son futur directeur musical, Sir Simon Rattle, pour deux soirées début juillet avec une soirée de lieder avec Magdalena Kozená puis le traditionnel concert en plein air donné à Odeonsplatz. Quand à Joanna Mallwitz, elle sera à nouveau cet été invitée au Festival de Salzbourg pour La Flûte enchantée.



Antoine Lévy-Leboyer

 

 

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