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Le chef‑d’œuvre et la perle rare

Venezia
Scuola Grande San Giovanni Evangelista
04/03/2022 -  
César Franck : Quintette avec piano
Rita Strohl : Grande Fantaisie-Quintette

Ismaël Margain (piano), Quatuor Hanson : Anton Hanson, Jules Dussap (violons), Gabrielle Lafait (alto), Simon Dechambre (violoncelle)


A. Hanson, I. Margain, J. Dussap, G. Lafait, S. Dechambre
(© Matteo De Fina)



Donné dans la superbe Scuola Grande San Giovanni Evangelista voisine du Palazzetto Bru Zane, le deuxième concert du festival « L’Univers de César Franck » a permis de confronter une de ses œuvres les plus achevées à celle, rareté absolue, d’une compositrice influencée par lui, la Française Rita Strohl (1865‑1941).


Deux quintettes pour piano et cordes figuraient au programme de ce magnifique concert. Celui de César Franck, composé en 1879, apothéose de la forme cyclique avec son thème martelé et dramatique qui revient tout au long de ses trois mouvements. On sent l’organiste dans cette œuvre, notamment dans sa partie de piano fébrile qui domine sans cesse le quatuor à cordes. Sans l’écraser d’ailleurs, comme l’a prouvé Ismaël Margain, aussi bon soliste que chambriste comme on l’a toujours apprécié depuis quelques saisons – et dans quelques semaines encore au festival de Pâques de Deauville où il retrouvera ses partenaires de ce quintette, l’excellent Quatuor Hanson.L’équilibre de ces quatre cordes et leur entente sereine avec le pianiste ont mené cette œuvre à un haut degré de perfection.


La Grande Fantaisie-Quintette (1886) de Rita Strohl était une quasi‑création, n’ayant été donnée que de façon confidentielle au XXe siècle et ayant été récemment éditée par les soins de la Fondation Bru Zane. Œuvre du début de sa carrière de compositrice, elle s’éloigne, par la forme et les influences plutôt romantiques que l’on peut y entendre, du modèle à la française moulé par Franck ou Saint‑Saëns. La partie de piano y est certes importante mais s’engage dans de longs dialogues avec les cordes à la manière d’un concerto. Les Hanson et Ismaël Margain ont rendu justice à cette œuvre qui mérite largement d’être enregistrée pour un prochain recueil de Palazzetto Bru Zane consacré aux compositrices.



Olivier Brunel

 

 

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