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Mozart en pleins vents

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
01/30/2022 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Quintette pour piano et vents, K. 452 – Sérénade n° 10 « Gran Partita », K. 370a [361]
Matthieu Petitjean (hautbois), Marie-B. Barrière-Bilote (clarinette), Arthur Menrath (basson), Andrea Cesari (cor), Martin Helmchen (piano)
Musiciens de l’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Kazuki Yamada (direction)


K. Yamada (© André Peyrègne)


A propos de quelle œuvre Mozart écrivait-il à son père en 1784 : « Mon père, je tiens cette œuvre pour la meilleure que j’aie écrite jusqu’alors dans ma vie » ? Un opéra ? Une grande symphonie ? Non : son Quintette pour piano et vents. On ne saurait contrarier Mozart. Pourtant, la célébrité de cette œuvre n’est pas à la hauteur de l’opinion de son auteur.


Ce quintette a été audacieusement programmé par le Philharmonique de Monte-Carlo en même temps qu’une autre œuvre rarement jouée, la Dixième Sérénade pour instruments à vents dite « Gran Partita ». Ce programme qui était loin d’être « grand public » a pourtant mis la salle debout à la fin. Total succès !
On peut imaginer la lettre que Mozart aurait écrite s’il avait assisté à ce concert : « Mon père, je suis heureux comme tout ! Les musiciens ont joué mon œuvre à ravir. Ils ont tout compris de ce que j’avais mis dedans, l’ont interprétée avec finesse. Ah, si je pouvais toujours avoir de tels musiciens ! Ils s’appelaient Matthieu Petitjean, hautboïste, Marie-B. Barrière-Bilote, clarinettiste, Arthur Menrath, bassoniste, Andrea Cesari, corniste. Il y avait aussi un extraordinaire pianiste qui se nommait Martin Helmchen. Mon père, on entend des choses extraordinaires à Monaco ! Au fait, connaissez-vous Monaco ?  » Mozart aurait applaudi ces musiciens et – tel qu’on le connaît – aurait ajouté un clin d’œil à Marie la clarinettiste !


Dans la Gran Partita, l’ensemble composé de deux hautbois, deux clarinettes, deux cors de basset, deux bassons, quatre cors et une contrebasse fut dirigé par Kazuki Yamada. Le chef agit sans baguette. De ses deux mains nues, il ne donnait pas l’impression de diriger la musique mais de la caresser. Celle-ci nous apparut dans toute sa beauté. Au milieu des sept mouvements se trouve un Adagio qui, dans le film Amadeus, convainquait Salieri du génie de Mozart. Les musiciens monégasques firent notre régal. La preuve, nous l’avons dit : la standing ovation finale. Les vents de Mozart avaient fait souffler la brise du bonheur.



André Peyrègne

 

 

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