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Măcelaru à Monaco

Monaco
Monte-Carlo (Auditorium Rainier III)
01/15/2022 -  
Béla Bartók : Suite de danses, Sz. 77, BB 86a
Serge Prokofiev : Concerto pour violon n° 2 en sol mineur, opus 63
Antonín Dvorák : Symphonie n° 8 en sol majeur, opus 88, B. 163

Valeriy Sokolov (violon)
Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Cristian Măcelaru (direction)


C. Măcelaru, V. Sokolov (© André Peyrègne)


L’espace d’un week-end, Cristian Măcelaru a quitté son poste de directeur de l’Orchestre national de France pour diriger le Philharmonique de Monte-Carlo. Sa venue en Principauté n’est pas passée inaperçue. Il a transcendé l’orchestre. A l’origine, il devait diriger le Poème de l’extase de Scriabine. Mais l’effectif des musiciens ayant considérablement diminué pour cause de « cas contacts » l’œuvre de Scriabine a été remplacée par la Huitième Symphonie de Dvorák.


On a été privé du poème mais on a quand même eu l’extase. En effet, l’interprétation que nous a donnée de cette symphonie Cristian Măcelaru nous a procuré un total bonheur. Il nous a entraînés avec jubilation dans les tours et détours de cette symphonie pleine de surprises, aux élans sans cesse renouvelés – cette œuvre qui a des allures de conte et donne l’impression de nous raconter une succession de belles histoires. Cristian Măcelaru a ménagé maints suspens, a coloré l’œuvre de mille nuances, a suscité des pianissimos infimes et des fortissimos tonitruants dans lesquels l’orchestre avait une parfaite cohésion.


Si la Suite de danses de Bartók entendue en début de concert ne suscita pas d’émotion particulière, le Second Concerto pour violon de Prokofiev entendu avec Valeriy Sokolov fut une merveille. Tout sembla parfait dans le jeu de ce grand jeune homme sérieux, sanglé dans son costume étroit, réglé comme un ordinateur, dont le visage n’esquisse pas le moindre sourire. « Parfait » est pourtant une épithète qui ne s’emploie pas en matière de critique musicale. Il s’impose pourtant ici pour qualifier sa virtuosité, la netteté de son jeu, sa justesse de nuances et de phrasé.


Entre chef, orchestre et soliste, une fois de plus, vous l’aurez compris, nous avons passé un bien bon dimanche à Monaco !



André Peyrègne

 

 

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