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Superbe Cléopâtre

Lausanne
Salle Métropole
10/13/2021 -  et 14 octobre 2021
Gaspare Spontini : La Vestale: Ouverture
Hector Berlioz : La Mort de Cléopâtre, H.36
Ludwig van Beethoven : Symphonie no 3 en mi bémol majeur, « Eroica », opus 55

Eve-Maud Hubeaux (mezzo-soprano)
Orchestre de chambre de Lausanne, Bertrand de Billy (direction)


(© Eyuri Pires Tavares)


Pour le deuxième concert de l’Orchestre de chambre de Lausanne (OCL) de la saison, la salle Métropole a offert une ovation mémorable à Eve-Maud Hubeaux, pour sa magnifique interprétation de La Mort de Cléopâtre de Berlioz. La jeune mezzo-soprano est revenue sur ses terres d’origine, pourrait-on dire, puisqu’elle est née à Genève, a entamé ses études de chant au Conservatoire de Lausanne et a commencé sa carrière à l’Opéra de Lausanne avant de prendre son envol pour d’autres scènes lyriques, et non des moindres. Parmi ses engagements récents, on mentionnera notamment sa princesse Eboli à Vienne dans Don Carlos, aux côtés de Jonas Kaufmann. A Lausanne, Eve-Maud Hubeaux a incarné une Cléopâtre à l’agonie en raison de la morsure du serpent avec une facilité déconcertante, tant sa voix est puissante mais néanmoins nuancée, avec de superbes aigus et une diction irréprochable. Elle a composé une reine d’Egypte fière, résignée mais toujours digne, avec de somptueux accents véhéments et rageurs, totalement engagée dans son personnage. Le chef Bertrand de Billy a été un accompagnateur particulièrement attentif, ne couvrant jamais la chanteuse, avec un OCL aux splendides couleurs sombres.


La soirée a débuté par l’Ouverture de l’opéra La Vestale (1807), qui marquera le début de la carrière parisienne de Gaspare Spontini, nommé compositeur particulier de la chambre de l’Impératrice Joséphine. Partition solennelle et pompeuse, cette Ouverture traduit la grandeur de l’Empire. Bertrand de Billy a choisi la sobriété, en jouant habilement sur les contrastes. Sobriété, c’est aussi le maître mot de son interprétation de la Troisième Symphonie de Beethoven, auquel il faut ajouter clarté et transparence, avec des tempi modérés. Le chef a délibérément renoncé à tout pathos et à toute grandiloquence, en gardant une certaine distance, surtout dans la « Marche funèbre », au risque d’offrir une exécution quelque peu lisse de l’ouvrage de Beethoven, sans aspérités.



Claudio Poloni

 

 

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