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Soir de messe

Monaco
Monte-Carlo (Palais princier)
07/18/2021 -  
Wolfgang Amadeus Mozart : Symphonie n° 40 en sol mineur, K. 550 – Messe n° 14 «Du Couronnement», K. 317
Chen Reiss (soprano), Marianna Pizzolato (mezzo), Paolo Fanale (ténor), Nahuel Di Pierro (basse).
Chœur de l’Orchestre de Paris, Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, Václav Luks (direction)


Un concert au Palais princier (© Archives du Palais princier)


Les concerts du Palais princier de Monaco sont parmi les plus beaux de la Côte d’Azur en été. Ils ont lieu dans la Cour d’honneur à l’architecture Renaissance italienne, parcourue en hauteur par une galerie à arcades décorée de fresques. De cette galerie descend un escalier monumental en forme de fer à cheval, inspiré de celui du château de Fontainebleau. L’Orchestre philharmonique de Monte-Carlo prend place entre les bras de l’escalier. Le public est élégant. Les hommes doivent obligatoirement porter une cravate.


Cela étant, les choses, cet été, ont mal commencé. Le premier concert, le 15 juillet, était placé sous la direction de Valery Gergiev. Le début du Prélude à l’après-midi d’un faune de Debussy fut d’une douceur infinie, créant un climat rêveur, enchanteur. Mais cela ne dura que... trois minutes! Car, au bout de ce laps de temps, contre toute attente la pluie se mit à tomber. La soirée fut arrêtée.


Le concert suivant, objet du présent compte rendu, n’a pas connu de problème météorologique. Mais on ne retrouva pas le climat enchanteur par lequel avait débuté le précédent. Le chef était le jeune Tchèque Václav Luks. Il nous donna une interprétation bien en place mais sans magie de la Quarantième Symphonie et de la Messe du Couronnement de Mozart.


Pour la messe, fut installé sur les marches de l’escalier, de part et d’autre de l’orchestre, le Chœur de l’Orchestre de Paris – bel ensemble de choristes amateurs qui étaient tout heureux de venir chanter Mozart sur la Côte d’Azur en ce week-end de juillet. Magnifique spectacle que celui de l’orchestre et du chœur présentés dans les bras de l’escalier monumental! La direction du chef fut bonne dans son ensemble, mais sans soigner le détail des enchaînements instrumentaux ou vocaux, ni sans chercher à caractériser les divers climats sacrés de l’œuvre. Il y a pourtant quantité d’atmosphères à y mettre en valeur, allant du recueilli au jubilatoire. Des quatre bons solistes, nous retiendrons la soprano Chen Reiss, qui fit vibrer la belle mélodie de l’Agnus Dei rappelant l’air de la comtesse dans les Noces de Figaro.


La musique sacrée de Mozart était magnifiée par la beauté même du lieu. Mais, redisons le, nous n’avons pas retrouvé l’atmosphère magique des simples trois minutes du concert précédent. Celles-ci resteront dans nos mémoires!



André Peyrègne

 

 

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