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En pleine Lisztérie !

Monaco
Monte-Carlo (Musée océanographique et Opéra)
03/20/2021 -  et 21* mars 2021

Musée océanographique, 20 mars 2021
Franz Liszt : La Lugubre Gondole – Trois Odes funèbres – Am Grabe Richard Wagners
Beatrice Berrut (piano)


Opéra, 21 mars 2021
Franz Liszt : Années de pèlerinage
Bertrand Chamayou (piano)


B. Chamayou (© Alice Blangero/Printemps des arts)


C’est fou ce que les mélomanes de la Côte d’Azur se trouvent ou s’inventent en ce moment des domiciles à Beausoleil, Beaulieu, Cap d’Ail ou Roquebrune! C’est pour être à moins de 10 kilomètres de Monaco et pouvoir ainsi justifier d’un accès à la Principauté et au Printemps des arts!


Quatre thèmes au festival, cette année: l’Ecole de Vienne; Liszt; les compositeurs français oubliés du XIXe; le clavecin.


Le week-end qui vient de s’achever était tout Liszt. Cela a même confiné à Lisztérie! Pensez: Bertrand Chamayou a enchaîné trois concerts dans la seule journée de dimanche pour donner l’intégralité des trois cahiers des Années de pèlerinage. Comme le Printemps des arts de Monaco est le festival de la découverte, nous avions entendu la veille un récital d’œuvres jamais jouées – celles de la dernière période de Liszt, le Liszt religieux, concentré, ouvert sur l’au-delà: les Odes funèbres, Sur la tombe de Richard Wagner, etc. Ce concert fut donné par Beatrice Berrut. Cette pianiste vibre à ce répertoire rare, l’appréhende, le comprend, le domine, le restitue dans sa profondeur. Elle est vraie, sincère, authentique. On a besoin de tels interprètes!


Revenons à Chamayou. Son marathon, il l’a accompli par cœur. Sans faiblir. Jonglant avec ses octaves et ses traits, maître de son phrasé, sûr de ses effets, il nous a entraîné comme un cicérone dans les paysages de Suisse et d’Italie évoqués par Liszt. On l’a suivi comme dans un rêve, errant parfois en terre inconnue (Car il y a dans ce recueil des pièces qu’on n’entend jamais) ou retrouvant des sites familiers comme les «Jeux d’eau de la villa d’Este» – où Chamayou s’offrit même le luxe de nous faire découvrir des contrechants inconnus. Chapeau bas!


Le week-end Liszt s’est achevé sur le «Sursum corda», qui est l’ultime pièce des Années de pèlerinage, comme une apothéose frappée de solennité et de religiosité. Un regret – un seul: que Liszt n’ait pas composé un autre cahier d’Années de pèlerinage. On serait bien encore resté...



André Peyrègne

 

 

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