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Kaléidoscope émotionnel

Paris
Théâtre des Champs-Elysées
09/25/2020 -  
Alexandre Scriabine : Préludes, opus 16 (extraits) – Fantaisie en si mineur, opus 28 – Poèmes, opus 51 – Sonate pour piano n° 5, opus 53
Maurice Ravel : Miroirs
Olivier Messiaen : Préludes: 1. «La Colombe», 5. «Les Sons impalpables du rêve» et 8. «Un reflet dans le vent»
George Gershwin : Rhapsody in Blue

Boris Berezovski (piano)


B. Berezovski (© Yuri Bogomaz)


Deux fois déjà reporté, le récital du pianiste russe Boris Berezovski a pu avoir enfin lieu dans un Théâtre des Champs-Elysées un peu clairsemé.


On l’avait attendu et en quelque sorte bien mérité, ce récital au programme alléchant du colosse du piano russe, Boris Berezovski. En préambule au concert, Michel Franck, directeur du théâtre, a expliqué au public qu’il avait encore une fois failli être empêché, cette fois par les conditions sanitaires et aériennes, et tenu à remercier cet artiste, fidèle de la maison, d’avoir bravé avec autant de force que de ténacité les problèmes de visa et d’itinéraire pour venir de Moscou.


Passionnant voyage dans le XXe siècle que ce programme qui alignait sans entracte ni baisse de tension, Scriabine, Ravel, Messiaen et Gershwin. Et c’est un kaléidoscope d’émotions que Boris Berezovski a offert à son public, plutôt jeune et très russe ce soir-là. Riche palette de couleurs et jeu plein, parfois en force pour les Préludes de Scriabine, partie la plus dense du concert. Des Miroirs de Ravel, pièces de prédilection du pianiste, joués avec un raffinement sonore et des phrasés parfois heurtés, mais quelle magie sonore dans «Une barque sur l’océan» et «Oiseaux tristes», qui semblaient préfigurer les trois magnifiques Préludes de Messiaen qui s’y enchaînaient parfaitement. Très singulière aussi sa conception de Gershwin, un jazz un peu heurté, moins souple que quand il est joué par les pianistes américains mais irradiant aussi de couleurs bien personnelles que Boris Berezovski a distillées tout au long de ce magnifique concert.



Olivier Brunel

 

 

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