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Boiteux quadrige

Biarritz
Théâtre du Casino
09/20/2020 -  

Faun(e)

David Dawson (chorégraphie, concept, mise en scène, décor, création lumières), Claude Debussy (musique)
Yumiko Takeshima (costumes), Bert Dalhuysen (lumières)


Liens de table
Kader Belarbi (chorégraphie, mise en scène), Dimitri Chostakovitch (musique)
Michaela Buerger (costumes), Sylvain Chevallot (lumières)


Fugaz
Cayetano Soto (chorégraphie, mise en scène, costumes, lumières), Georges Ivanovitch Gurdjieff (musique)


A nos amours
Kader Belarbi (chorégraphie, scénographie), Arvo Pärt, Gabriel Fauré, Zoltán Kodály, Reynaldo Hahn (musique)
Michaela Buerger (costumes et scénographie), Sylvain Chevallot (lumières)




Dernier spectacle du festival «Le Temps d’Aimer la Danse» à Biarritz, «A nos Amours» est un programme réalisé par Kader Belarbi, directeur du Ballet du Capitole, venu remplacer une compagnie étrangère empêchée de voyager (voir ici).


Réunissant quatre pièces de longueur et d’intérêt inégaux, ce programme annoncé d’une durée d’une heure vingt nous a semblé durer une éternité. C’était compter sans les intervalles qui, conditions sanitaires obligent, clouaient les spectateurs à leurs places pendant de longues minutes. On n’a pas vraiment perçu de «fil rouge», hormis le recours à la musique de chambre, entre ses quatre pièces qui se déroulaient dans un ordre qui, outre différant de celui annoncé dans le programme, n’était pas idéal quant à leur enchaînement (on imagine que des impératifs techniques en avaient décidé autrement). Les deux pièces conçues par Kader Belarbi appartiennent au répertoire des chorégraphies psychologiques chères au chorégraphe suédois Mats Ek, dont on a perçu ici plus que l’influence. Tant dans Liens de table, qui narre avec habileté mais des longueurs, sur le Huitième Quatuor de Chostakovitch, les rapports familiaux conflictuels entre deux parents et leurs deux enfants, que dans A nos amours, pièce complexe et longue qui met en scène trois couples aux différents temps de la vie qui, confinés dans des armoires de verre, dansent dans de multiples combinaisons l’évocation d’épisodes de leurs vie, le vocabulaire utilisé, un mélange de modernisme et de pas classiques, l’influence du géant suédois est trop prégnante pour épater.


Deux chorégraphes étaient invités à compléter ce programme, d’abord le Catalan Cayetano Soto avec Fugaz, pièce sur la fugacité et l’impermanence de la vie mêlant chorégraphie et mise en scène sur une musique plutôt insipide de Georges Ivanovitch Gurdjeff. Mais la perle du programme avec laquelle il eût été préférable de commencer ou mieux de finir ce quadrige est la courte pièce Faun(e) du Britannique David Dawson, chorégraphe de l’English National Ballet, réglée sur la surprenante version pour deux pianos de l’œuvre de Debussy (substrat musical qui renouvelle un peu le paysage auditif de l’amateur de ballets) et dansée dans une variante pour deux hommes (pour des raisons de remplacement). Pleine de clins d’œil à Nijinski et à l’érotisme antique, mais aussi profondément originale dans sa forme de duo, elle était magnifiquement dansée. On regrette que le programme ne donnait pas les noms des danseurs pour rendre hommage à ces deux artistes toulousains magnifiés par les costumes antiques de Yumiko Takeshima.



Olivier Brunel

 

 

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