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Cadeaux

Oviedo
Claustro de la Universidad
08/03/2020 -  
Edvard Grieg : Suite «Fra Holbergs tid», opus 40
Richard Wagner : Siegfried-Idyll

Oviedo Filarmonía, Lucas Macías (direction)


(© Stéphane Guy)


Le deuxième concert d’été offert par la ville d’Oviedo permettait tout simplement, comme l’indiqua de façon émouvante Lucas Macías, directeur musical de l’orchestre, au début du concert, aux musiciens d’exercer enfin leur métier, après des mois de silence, et même d’assouvir leur passion, la musique, leur raison d’être. Il était l’occasion également pour les musiciens de retrouver leur public et pour celui-ci d’entendre de la musique vivante, avec certes ses imperfections mais aussi ses côtés surprenants et surtout la richesse de ses voies sonores autrement supérieures à celles sortant de deux enceintes pour des oreilles confinées. C’était un cadeau pour tout le monde finalement.


L’Ofil, car c’est ainsi qu’on appelle affectueusement l’Oviedo Filarmonía, jadis Orchestre symphonique de la ville d’Oviedo (OSCO), commença par interpréter la suite Au temps de Holberg (1885) d’Edvard Grieg (1843-1907). La qualité des cordes et leur homogénéité perçues lors du premier concert étaient confirmées. A défaut de passion, le chef, dirigeant tout de mémoire, imprima une lecture claire et soignée à ces pages célèbres, aux tournures rendant hommage au style ancien. C’est même de la tendresse qu’il en dégagea. Le premier violon et l’alto, dûment salués à la fin, des plus dignes dans le dernier mouvement, contribuèrent largement à cette impression.


Dans Siegfried-Idyll (1870) de Richard Wagner (1813-1883), aubade offerte par le compositeur à sa femme Cosima à la suite de la naissance de leur enfant Siegfried, ô combien caoutchouteuse, on évita les excès de mièvrerie. Le chef prit son temps pour faire respirer l’orchestre et préserver un certain équilibre dans ces pages où l’ennui guette souvent. Les cors furent un peu les maillons faibles mais les autres vents étaient à la hauteur et l’ensemble ne manqua pas de tenue. Le chef ne se précipita pas pour saluer et imposa un temps de silence à l’issue, avant que les 130 personnes admises dans le cloître néoclassique de la vieille université (dix de plus que lors du premier concert) n’applaudissent. Respect des règles sanitaires, respect de l’orchestre, respect de la musique finalement. Bref, encore un concert bien agréable pour conclure une belle journée d’été.



Stéphane Guy

 

 

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