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Monumentale Paris
Philharmonie
05/24/2019 - et 6 (Frankfurt), 7 (Köln), 9 (Essen), 13, 14 (Versailles), 16, 17 (Bordeaux) mars 2019
Johann Sebastian Bach : Messe en si mineur, BWV 232
Joann Lunne, Lea Desandre (sopranos), Lucile Richardot (mezzo), Emiliano Gonzalez Toro (ténors), Manuel Walser/Thomas E. Bauer/Christian Immler* (barytons)
Pygmalion, Raphaël Pichon (direction)
R. Pichon (© Manuel Braun)
Pour cette Messe en si qu’il n’a jamais cessé de remettre sur le métier, Raphaël Pichon, après l’Allemagne, Versailles et Bordeaux cette saison, arrive dans la Grande Salle Pierre Boulez de la Philharmonie avec un effectif renforcé.
Le Chœur Pygmalion a été la sensation de la soirée, énormément applaudi par un public très nombreux et enthousiaste. Sa virtuosité, la clarté de ses plans sonores, l’excellence de ses participants en font le tout premier chœur pour ce répertoire en France et un concurrent sérieux pour les grandes formations germaniques. Parfaits aussi les pupitres instrumentaux ainsi que le continuo et, par rapport aux concerts consacrés à Bach et dans les Passions, l’ensemble des solistes était beaucoup plus homogène. Certes la mezzo Lucile Richardot dominait avec un Agnus Dei d’un magnifique recueillement, mais malgré une petite inadéquation aux lieux, les deux sopranos Lea Desandre et Joanne Lunn et le baryton Christian Immler étaient irréprochables. Le ténor Emiliano Gonzalez Toro a aussi fait sensation dans le Benedictus. Une très belle soirée, Raphaël Pichon, avec une direction très physique, menant ses troupes parfaitement unies vers des sommets de spiritualité.
Olivier Brunel
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