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Expressivité et raffinement

Gstaad
Eglise de Saanen
01/25/2019 -  et 18 (Liestal), 19 (Paris) janvier 2019
Giuseppe Torelli : Concerti grossi en sol majeur, opus 8 n° 5, et en ré majeur, opus 8 n° 11
Leonardo Leo : Il Ciro Riconosciuto: «Rendimi il figlio moi»
Nicola Porpora : Angelica e Medoro: «Mentre rendo a te la vita» – La Festa d’Imeneo: Sinfonia (deuxième mouvement) – Polifemo : «Smanie d’affano»
Johann Adolf Hasse : Cleofide: Ouverture – Ruggiero: «Farò ben io fra poco»
Georg Friedrich Händel: Admeto, HWV 22: «Sen vola lo sparvier – Rinaldo, HWV 7: «Dunque i lacci d'un volto... Ah crudel»

Sandrine Piau (soprano)
Kammerorchester Basel, Anne Katharina Schreiber (violon solo et direction)


S. Piau (© Miguel Bueno)


L’édition 2019 des Sommets Musicaux de Gstaad vient de s’ouvrir par un magnifique concert de Sandrine Piau. La soprano française a brillé dans un programme d’airs baroques de compositeurs injustement oubliés, à l’exception de Händel. Une soirée de raffinement et d’élégance. Le principal atout de l’artiste est son expressivité, que ce soit dans la fureur et l’imprécation ou encore dans le désespoir et la supplication. Mais les moyens vocaux ne sont pas en reste, avec un timbre lumineux, des aigus cristallins, des vocalises superbement assurées et une technique parfaitement maîtrisée. Le temps semble n’avoir aucune prise sur une Sandrine Piau radieuse. Jouant debout, l’Orchestre de chambre de Bâle dégage une belle énergie et se montre un accompagnateur attentif et engagé.


La dix-neuvième édition des Sommets Musicaux de Gstaad va se poursuivre jusqu’au 2 février, dans les ravissantes églises de la région. Le directeur artistique, Renaud Capuçon, a privilégié cet hiver les musiciens français, en conviant son frère Gautier, les sœurs Labèque, Jean-Yves Thibaudet, Alexandre Tharaud, Adam Laloum, Henri Demarquette, Emmanuel Pahud ou encore le chef François-Xavier Roth et son ensemble Les Siècles. András Schiff sera l’exception qui confirme la règle. L’Hexagone sera donc en vedette toute l’année à Gstaad puisqu’en été, le Festival Menuhin va faire, lui aussi, la part belle aux artistes français. Mais les Sommets Musicaux de Gstaad, ce n’est pas qu’une pléiade de vedettes de la musique classique, c’est aussi l’occasion de découvrir de jeunes talents prometteurs. Cet hiver, les projecteurs sont braqués sur l’alto, pour la première fois depuis 2001. Gageons que la nouvelle génération d’altistes saura redonner ses lettres de noblesse à un instrument injustement négligé.


Le site des Sommets Musicaux de Gstaad



Claudio Poloni

 

 

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