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Un nom à retenir

Bruxelles
Bozar, Salle Henry Le Bœuf
01/12/2019 -  et 10 (Aachen), 11 (Antwerpen) janvier 2019
Aaron Copland: Appalachian Spring
Serge Rachmaninov: Concerto pour piano n° 4, opus 40
Antonín Dvorák: Symphonie n° 7, opus 70

Boris Giltburg (piano)
Antwerp Symphony Orchestra, Nicholas Collon (direction)


N. Collon (© Jim Hinson)


Dans ses abonnements, Bozar propose une série qui permet d’entendre trois des principaux orchestres belges pendant toute la saison, à l’exception de l’Orchestre national belge et de celui de la Monnaie. C’est dans ce cadre que l’Orchestre symphonique d’Anvers se produit ce samedi, sous la direction d’un jeune chef anglais pour le moment peu connu, Nicholas Collon.


La formation anversoise restitue avec conviction le ton évocateur d’Appalachian Spring (1944) de Copland. Cette pièce aux contrastes bien rendus révèle un jeu collectif soigné, ce qui rend justice à l’orchestration et à l’inspiration mélodique du compositeur américain. Boris Giltburg entre ensuite sur scène pour une interprétation détaillée et en relief du Quatrième Concerto (1927) de Rachmaninov. L’agilité et la clarté du jeu du pianiste, de même que sa sonorité, d’une finition impeccable, suscitent l’admiration. Son interprétation habitée et dépourvue d’esbroufe atteste de la maîtrise et de la pensée profonde du vainqueur du Concours Reine Elisabeth de 2013.


Giltburg se montre généreux en bis – un extrait du Troisième Quatuor de Chostakovitch qu’il a lui-même arrangé et deux Préludes de Rachmaninov, pour prolonger le plaisir mais aussi pour illustrer l’étendue de sa palette expressive. Il faut néanmoins s’accommoder d’un orchestre plutôt inégal, avec des passages réussis, en particulier dans l’Allegro vivace, et d’autres moins inspirés, les cordes sonnant parfois de manière prosaïque. Davantage de temps de répétition aurait sans doute permis d’améliorer l’intégration du jeu du soliste avec celui de l’orchestre.


Dans la Septième Symphonie (1884-1885) de Dvorák, Nicolas Collon veille à alléger la pâte orchestrale et à clarifier la texture. Les mouvements rapides affichent une saine vigueur, encore que le finale manque d’un peu de souffle ; le fil conducteur tend à se rompre dans le mouvement lent, qui captive moins. L’impulsion et le rythme imprimés à cette exécution rappellent la nature tchèque de nombreux passages, mais en même temps, cette interprétation rigoureusement construite place très pertinemment cette œuvre dans le sillage de la musique romantique allemande – en particulier celle de Brahms. Le plus souvent précis, l’orchestre développe de belles couleurs et adopte un ton juste. Quant au chef, nous relevons suffisamment de qualités pour retenir son nom.


L’Orchestre symphonique d’Anvers reviendra sur cette scène le 10 mars, sous la direction de son chef principal, Philippe Herreweghe, dans Les Saisons de Haydn, avec le Collegium Vocale de Gand, ainsi que Christina Landshamer, Maximilian Schmitt et Florian Boesch – attention, ce concert débute à 19 heures.


Le site de l’Orchestre symphonique d’Anvers



Sébastien Foucart

 

 

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